Mutinerie des prisonniers de Ngaragba suite a une bavure de l’avocat general pres de la cour d’appel

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Publié le samedi 16 avril 2016 | Centrafrique Libre

© Autre presse par DR
Faustin Archange Touadera

Une mutinerie s’est déclenchée hier matin par les pensionnaires de la maison carcérale de Ngaragba à Bangui. D’après une source proche, les détenus de cette prison se sont soulevé pour contester une décision de l’avocat général près de la Cour d’Appel de Bangui qui a relâché sans ménagement un présumé criminel nommé Hassane qui y est détenu depuis quelques semaines.

Alors très remontés par cette bavure de l’avocat général, les co-détenus de ce criminel en puissance, formellement reconnu suite à son arrestation comme l’un des cerveaux des actes criminels perpétrés au KM5, exigent leur libération au nom de l’équité judiciaire. Ils séquestrent leurs geôliers, détruisent les portes, les fenêtres et les issues de secours et saccagent entièrement la prison la prison de Ngaragba.

Suite à ce remous, le ministre de l’intérieur dépêche de nombreux policiers et gendarmes surarmés sur les lieux avant de s’y rendre en personne. Le Premier ministre, les ministres de la justice et de la défense nationale ont également fait une descente sur les lieux pour constater les faits et s’enquérir des causes de ce soulèvement. En réaction ces autorités gouvernementales auraient donné un ultimatum aux justiciers de tout faite pour réincarcérer ce présumé criminel dans la journée.

Il s’agit là d’un signal fort pour certains juges qui, cultivant à outrance l’impunité se complaisent dans des décisions qui vont à l’encontre des lois selon lesquelles les coupables doivent répondre de leurs actes en purgeant les peines qui leur sont infligées en bonne et due forme.

Et que cesse la justice de deux poids deux mesures qui a toujours fait le malheur des Centrafricains sous cette nouvelle République avec le président Touadéra. Il ne s’agit pas là d’une première. Notons que certains criminels comme Ousmane Mahamat Ousmane ont aussi bénéficié du même sort grâce au laxisme des autorités de la transition. Baba Ladé interpellé deux fois en Centrafrique avait aussi été extradé au Tchad devant l’impuissance des autorités centrafricaines de l’époque.

Les centrafricains espèrent que les nouvelles autorités du pays qui ont décidé de faire de la lutte contre l’impunité leur cheval de bataille ne ménageront leurs efforts pour traquer tous les criminels qui écument les coins et recoins du pays en toute liberté Et que force doit rester à la loi!

Aux dernières nouvelles les forces de défense intérieures ont réussi à recaser les prisonniers rebelles dans un lieu fermé.