BANGUI, Des représentants de la communauté musulmane, des groupes armés, Anti Balaka et ex-Séléka, se sont regroupé en atelier du 16 au 17 avril à l’archevêché de Bangui. Le but de cette rencontre est de rechercher les techniques pour le retour de la cohésion et la paix durable dans le 7ème arrondissement de Bangui.
Une cinquantaine de personnes composées des représentants de la communauté musulmane, des ex- Séléka et des Anti –Balaka, se sont regroupé dans une même salle, pour discuter sur la question de la paix, de la cohésion sociale et la sécurité de la population du 7ème arrondissement.
Théodore Douguéoua, coordonateur de la cohésion sociale du 7ème arrondissement souligne que les séquelles de la crise militaro-politiques continuent à se faire sentir parmi la population, « la libre circulation des certaines personnes reste encore fragile. La discrimination n’est encore éliminée de l’esprit de certains groupes armés », a relevé le coordonateur.
« C’est la première phase qui consiste à regrouper des personnes des différentes communautés pour discuter et trouver ensemble des solutions. Les autres moyens sont entre autres les jeux de football, la carnaval qui va regrouper la communauté musulmane et les non musulmans », a fait savoir la même source.
Mohammad Idriss Koyakonzou, un des responsables de la mosquée du 7ème arrondissement a relevé qu’ « à travers cette rencontre, toute la communauté pourrait se déplacer librement, cultiver le vivre ensemble et faciliter le retour d’une paix durable. Ces sont les techniques que nous sommes entrain de rechercher en ce moment », a suggéré l’Imam.
Michael Badakara, chef de poste principal des Anti Balaka de la même localité se dit prêt à dénoncer toutes tentatives de braquage à main armée dans le 7ème arrondissement, « par l’acquisition des connaissances pendant cet atelier d’échange. Nous connaissons nos éléments, mais des jeunes se substituent à des Anti Balaka pour terroriser la population tout le long du fleuve. Nous voulons la paix véritable », a-t-il martelé.
La relation entre les communautés a été fragilisée pendant la crise militaro-politique de 2013 à 2014. L’amour du prochain a été déstabilisé. La libre circulation des personnes d’un quartier à un autre reste encore fragile en Centrafrique.