BANGUI, Ghislain Grézenguet, procureur de la République se dit étranger à la libération d’un prisonnier de la maison d’arrêt ayant poussé les autres à manifester vendredi dernier. Selon le procureur, cette libération a été ordonnée par le parquet général contre l’avis du parquet.
Ghislain Gressenguet se défend et accuse « le parquet n’a jamais ordonné la libération de ce prisonnier comme l’ont affirmé les détenus. C’est le parquet général qui a accordé cette libération provisoire » précise le procureur avec une voie rassurante teintée d’inquiétude.
Le procureur de la République a indiqué avoir reçu une demande de mise en liberté provisoire qui n’a pas eu de suite favorable « nous avons été saisi d’une demande de mise en liberté provisoire mais, le parquet l’a rejeté parce que des soupçons de meurtres de deux individus pesaient sur l’accusé » a-t-il noté.
Ghislain Gressenguet a été accusé par les prisonniers en colère, d’avoir libéré un détenu de confession musulmane accusé d’avoir tué plusieurs personnes au Km5. Ces prisonniers ont manifesté hier à la maison d’arrêt pour dénoncer cette attitude et forcer leur sortie.
Ce mouvement a fait déplacer le premier ministre Simplice Sarandji et trois de ces ministres notamment Joseph Yaketé de la défense nationale, Jean Serges Bokassa, de la sécurité publique et Flavien Mbata de la justice. Lors de cette descente, le chef du gouvernement après avoir écouté les manifestants, a promis des mesures drastiques contre tous ceux dont les noms seront cités dans cette libération « donner moi le temps de vérifier et je vous promets de réagir vite. Suivez seulement la radio. Même les magistrats aussi peuvent faire la prison » avait promis Simplice Sarandji.
Malgré cette promesse, les prisonniers ont tenté après le départ du premier ministre de défoncer la porte centrale de la maison d’arrêt pour s’enfuir. Il a fallu l’intervention des forces nationales et internationales dont les dispositifs ont été renforcés sur place pour que cette tentative échoue.
Le procureur de la République a confié au RJDH qu’aucune évasion n’a été enregistrée « cela grâce à l’aide des forces intérieures avec l’appui des forces de la Minusca. Il y a eu un blessés mais des dégâts matériels énormes au sein de la prison puis que les détenus ont cassé plusieurs portes » a-t-il expliqué.
Les tentatives d’évasion à la prison centrale de Bangui sont récurrentes. En septembre 2015, la prison centrale de Bangui s’était vidée à cause d’une tension dans la ville de Bangui.