Société
Phénomène VDS(vendredi samedi dimanche) a bangui
Publié le lundi 18 avril 2016 | Centrafrique Libre
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Nous remarquons l’apparition d’un nouveau concept à Bangui chaque weekend, que nous nommons VSD (Vendredi, Samedi Dimanche)décidément, l’époque où l’on passe les weekends en famille, chez l’oncle ou simplement au champ est visiblement révolue !
Ce concept consiste à faire du boucan Vendredi Samedi et Dimanche. Ce qui inquiète de plus en plus, et est en passe de devenir un véritable problème de société, tant l’avenir d’une nation exige la rigueur de sa jeunesse mais aussi une conscience collective.
Cette situation touche l’avenir de toute une génération, par ricochet l’avenir de la RCA, mais hélas ! Le devoir moral de dire les choses tels quelles sont afin d’ouvrir un débat réel, pour que les questions idoines soient posées et ensemble chercher a y trouver des réponses appropriées.
Ce phénomène de dépravation des mœurs à vitesse grand V est validé par le silence complice des autorités publiques.
Sinon comment pourrions-nous expliquer, le fort taux d’alcoolisation des mineurs aux niveaux complexes sportifs Barthélemy BOGANDA ?
Dans un pays classé parmi les cinq derniers au monde selon le dernier indice de développement humain, l’État accorde presque une semaine des jours fériés. Or le pays n’est pas encore sorti de la grave crise dont les stigmates sont encore visibles.
Quelle explication pourrions-nous donner, lors de la dernière Journée Internationale de la Femme, dont la genèse est totalement méconnue, les autorités publiques et religieuses trouvent l’occasion d’organiser une kermesse à grande pompe devant la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception tout une journée durant plus de deux semaines afin de manger et boire pour fêter quoi on se demande bien ?
Avec la plage improvisée de Bangui au bord du fleuve Oubangui chaque weekend avec une grande fréquentation des jeunes banguissois, nous atteignons le summum de la dépravation des mœurs.
De quelle jeunesse parlons-nous ici ? De la jeunesse éclairée, qui a fait le banc et qui se réclame intellectuelle à chaque occasion, qui a des responsabilités dans des entreprises et d’ailleurs gagne à priori bien sa vie. Malheureusement, elle n’a même pas d’économie et n’en parlons pas de garantie.
Il nous semble que cette jeunesse représente l’avenir de la Centrafrique, et comment pouvons-nous reste silencieux !
Au regard, de ce qui se passe avec le phénomène VSD et d’autre maux qui gangrènent aujourd’hui une bonne partie de la jeunesse banguissoise, nous pouvons affirmer sans risque de se tromper que notre jeunesse est en perdition et manque cruellement des repères et cela se remarque dans les actes dans les coins et recoins de Bangui les weekends.
Il n’est plus à démontrer que l’alcool a des effets néfastes sur la santé, la productivité dans une entreprise.
De nombreux études montrent que l’abus d’alcool endommage le système nerveux, apporte des troubles de sommeil, des hallucinations et le coma éthylique, des ulcères naissent, des lésions cancéreuses, des cirrhoses et des hépatites…
Sans oublier la détérioration des relations au sein des couples dans la capitale, la violence sous toutes ces formes, la précarité de l’éducation des enfants. Plus généralement, l’alcoolisme ambiant dans laquelle se baignent les jeunes chaque weekend les mènent vers la décadence, le chômage, la pauvreté, regrettant au passage le laxisme de l’administration publique dans le combat contre la consommation abusive de l’alcool.
Nous nous sommes dit qu’il faut que la lutte soit commune, que la société civile élève la voix pour que les décideurs (les députés et les ministres) puissent ouvrir le débat et mettre en place une politique sur l’alcool, une politique qui devra réguler l’alcool sur toute l’étendue du territoire.
Pong
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