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Centrafrique: le pape salue un "climat constructif" en recevant le nouveau président
Publié le lundi 18 avril 2016  |  Centrafrique Presse Info
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© Autre presse par DR
Le Pape François.
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Le pape François et le nouveau président de Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, ont relevé lundi au Vatican "le climat constructif" et le "renouveau des institutions" du pays après des années de violences, a annoncé un communiqué du Saint-Siège.

Le président élu en février avait tenu à venir au Vatican pour sa première visite à l'étranger, afin de saluer le pontife argentin qui était venu en personne en novembre encourager la réconciliation nationale.

L'entretien dans la bibliothèque du Palais pontifical a duré un quart d'heure. Jorge Bergoglio a offert à M. Touadéra les principaux textes de son pontificat sur la famille et sur l'environnement.

Le pape et son secrétaire d'Etat Pietro Parolin ont souhaité qu'"une période de paix et de prospérité s'ouvre pour la nation toute entière", et ont relevé que les récentes élections et le renouveau des institutions s'étaient "déroulés dans un climat constructif, auquel a contribué le dialogue entre les confessions religieuses".

Le Saint-Siège a souhaité que "la communauté internationale continue à soutenir le développement du pays", en rappelant que la population souffrait encore des conséquences des conflits des dernières années.

Bravant les reproches voilés de la France et des forces internationales de paix qui déconseillaient le voyage pour raisons de sécurité, le pape avait passé 24 heures à Bangui lors d'une tournée en Afrique en novembre.

Il avait rencontré des réfugiés, ouvert une "porte de la miséricorde" dans la cathédrale de Bangui et s'était rendu dans la principale mosquée de la capitale, en plaidant à chaque occasion pour la réconciliation nationale et le respect entre chrétiens et musulmans.

Les violences civiles ont diminué sensiblement dans les semaines et mois qui ont suivi, et certains Centrafricains y ont vu une conséquence de la visite du pape.

En février, M. Touadéra, qui n'était pas favori au début de la campagne, a été élu au second tour avec 62,71% des voix.

Entre 2013 et 2015, des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka et des ex-rebelles à dominante musulmane de la Séléka, ont mis la Centrafrique à feu et à sang. Ces violences ont ravagé l'économie du pays, un des plus pauvres au monde.



Faustin Archange Touadéra au Vatican pour dire « merci » au Pape


Sollicitée par le président nouvellement élu de Centrafrique, l’audience du pape François a permis de saluer le climat constructif qui se met en place en RCA.

Il n’est pas fréquent qu’une audience demandée au pape soit accordée dans de brefs délais. Mais pour le cas de M. Faustin Archange Touadéra, le président centrafricain élu en février et installé le 30 mars dernier à Bangui, les choses sont allées très vite, comme il l’a lui-même confié à la presse. C’est que, de part et d’autre, il y avait un égal intérêt à venir saluer le pape François et à lui présenter le visage d’une Centrafrique qui semble désormais désireuse de cheminer vers son destin dans la paix et la fraternité.

Avec un sens de maturité salué par beaucoup, la République centrafricaine a bouclé de la plus belle des manières trois ans d’une grave agitation, ainsi qu’une période transitoire soutenue par beaucoup des Etats de la sous-région, dont le Congo. Présidentielle le 14 février ; installation du nouveau président le 30 mars ; formation d’un gouvernement dirigé par M. Mathieu Simplice Sarandji le 11 avril. Tout a été rondement mené dans un pays où la période transitoire, qui a duré deux ans sous la conduite sage de la présidente, Catherine Samba-Panza, a surpris tout le monde par sa conclusion étonnamment rassérénée.

Les Centrafricains ont en effet semblé retrouver la voie de la raison du jour au lendemain pour permettre à leur classe politique de battre campagne et d’élire le candidat de son choix : 30 candidats ! Mais beaucoup attribuent cette accalmie qui se consolide par le passage à Bangui, le 29 novembre 2015, du Souverain pontife. Lors de sa toute-première visite en Afrique, le chef de l’Eglise catholique a atterri à Bangui (malgré les fortes réticences des services de sécurité occidentaux) ; est allé saluer les musulmans à leur quartier du Km5 et à la Mosquée centrale ; a parlé à la jeunesse et conquis la partie noble des Centrafricains, quelle que soit leur religion.

C’est pour remercier le pape, pour son passage à Bangui que M. Touadéra, en personne, a qualifié de « miracle », qu’il a réservé sa première visite en Europe au Vatican. L'entretien avec le pape dans la bibliothèque du Palais pontifical a duré un quart d'heure. Le Saint-Père a offert au président les principaux textes de son pontificat sur la famille et sur l'environnement. Le pape et son secrétaire d'Etat (Premier ministre), Pietro Parolin, ont souhaité qu' « une période de paix et de prospérité s'ouvre pour la nation tout entière », et ont relevé que les récentes élections et le renouvellement des institutions s'étaient « déroulés dans un climat constructif, auquel a contribué le dialogue entre les confessions religieuses ».

Le Vatican souhaite que la communauté internationale continue à soutenir le développement de la République centrafricaine, en rappelant que la population souffrait encore des conséquences des conflits des dernières années. Devant la presse, le président centrafricain a largement insisté sur la paix comme défi majeur de son action pour les 5 ans à venir. Une paix qui permet d’affronter les autres nombreux problèmes de la Centrafrique démocratique : la remise debout des infrastructures ; la lutte contre la corruption ; effacer les séquelles de la guerre notamment : mener à bien le programme DDR (démobilisation, désarmement, rapatriement et réconciliation) des ex-rebelles Sélékas et Antibalaka. Le tout dans la justice : « car la paix ne peut pas tenir sans justice », a fermement réaffirmé M. Touadéra.

Lucien Mpama



Le président centrafricain fait escale à Douala


Faustin-Archange Touadéra a passé quelques heures en terre camerounaise avant son départ pour l’Europe.

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, en partance pour l’Europe, a fait une escale de quelques heures, à Douala ce samedi 16 avril 2016. Le dispositif sécuritaire et protocolaire lié à son statut a été mis en place. Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua et tout son état-major, sont présents au salon d’honneur de l’aéroport international de Douala. On note aussi la présence de l’ambassadeur de la République centrafricaine au Cameroun Martial Beti-Marace, celle du consul Bawa Godobe et une très forte colonie centrafricaine composée d’élèves et d’étudiants. Ces derniers chantent en attendant l’arrivée de leur nouveau président de la République.

13h30 mn, l’avion transportant Faustin-Archange Touadéra se pose enfin sur le tarmac de l’aéroport international de Douala. Le dispositif en place se met en mouvement, d’un côté les officiels camerounais et de l’autre les Centrafricains. Une dizaine de minutes plus tard, le chef de l’Etat centrafricain est là. Il serre les mains des uns et des autres tandis que la colonie centrafricaine continue de se faire entendre de la plus belle des manières, à travers des chants en l’honneur du président qui répond par un geste de la tête. Ensuite, direction le salon d’honneur pour un bref entretien avec le gouverneur de la région du Littoral.

Puis le cap est mis pour l’hôtel Sawa à Bonanjo. Là-bas aussi, d’autres Centrafricains, encore plus nombreux, attendent Faustin-Archange Touadéra. Joie et sérénité se lisaient sur les visages. Sur la banderole, des mots de bienvenue. Occasion pour le chef de l’Etat de faire un bain de foule, d’être en communion avec son peuple avant de prendre ses quartiers et attendre son départ, prévu à 23h45 mn. Il faut noter que le même dispositif déployé à la mi-journée était aussi présent pour son départ dans la nuit.

La ville de Douala à elle seule compte environ 4000 ressortissants centrafricains. Beaucoup sont spécialisés dans le transit et les petits métiers.
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