Bangui — Un magistrat de la chambre d’accusation a dénoncé le comportement du procureur de la République qui, selon lui a tenté de se laver les mains dans l’affaire dite « émeutes des prisonniers de Ngarangba ». Sous l’anonymat, ce dernier pense que la liberté provisoire a été accordée en commun accord avec le parquet.
Assane Oumar, c’est le nom du prisonnier dont la mise en liberté provisoire a crée la panique à la maison carcérale de Bangui, le week end dernier. Selon un magistrat de la chambre d’accusation, le parquet a été saisi de la demande de mise en liberté provisoire qu’il a transmise à la chambre avant que l’accorde soit donné « le 04 avril 2016 nous avons reçu demande via le parquet. La chambre d’accusation s’était réunie en présence du conseil du présumé pour décider » a confié ce magistrat avant de préciser que «l’inculpé a élu domicile au cabinet du maitre Tabangué qui est son conseil et que ce dernier présentait des symptômes psychologiques et psychiques donc il n’y a pas d’inconvénient pour sa mise en liberté provisoire ».
La source a indiqué que la chambre d’accusation a ordonné la mise en liberté provisoire tout en prenant des mesures de restriction «nous sommes allés plus loin que le parquet général pour lui interdire de sortir hors du périmètre de Bangui et il doit se présenter chaque semaine à la greffe pour émarger dans le cahier de contrôle judiciaire».
La source trouve tendancieuse la défense du procureur de la République Ghislain Gressenguet qui, le samedi dernier, au micro du RJDH, a estimé que le présumé a été libéré par le procureur général contre sa volonté.
La mise en liberté provisoire de Assane Oumar a provoqué des émeutes à la maison d’arrêt de Ngaragba le 15 avril dernier.