Les nouvelles autorités de la Centrafrique veulent démarrer leur mandat de sous de bons auspices. Aussitôt investi à la magistrature suprême de l’État, le président Touadera a fait un choix inattendu de la personnalité devant conduire l’équipe gouvernementale. Il a contre toute attente désigné Mathieu Simplice Sarandji réputé rigoureux et très proche du peuple. C’est ce professeur de géographie qui aura la lourde tâche de transformer positivement le vécu quotidien des Centrafricains.
Et comme il fallait s’attendre avec la rupture devenue le crédo de M. Touadera lors de la campagne électorale, le gouvernement Sarandji n’est composé que de vingt-trois membres. Un record pour ce pays. Notons que ce nombre est en-dessous de tous les effectifs des membres de gouvernements successifs en Centrafrique durant ces dernières décennies. Un gouvernement qui répond au souhait du nouveau Chef de l’État, c’est-à-dire un gouvernement intègre et compétent, capable de mener le pays au bon port. En dehors de la grogne d’une minorité des leaders des groupes armés qui ne représentent qu’eux-mêmes, la majorité des centrafricains sont satisfaits des choix opérés par Touadera et Sarandji.
Si d’aucuns pensent que le resserrement du nombre des membres du gouvernement est une politique d’exclusion, mais il s’agit plutôt des mesures drastiques pour assainir les finances publiques d’un État complètement failli par de nombreuses années de remous sociaux. Ainsi, tenant coûte que coûte à aller au bout de sa détermination, le tandem Touadera-Sarandji cherche à s’imprégner une dynamique de rigueur dans leur nouvelle gouvernance sous cette ère nouvelle.
D’après les bribes d’informations glanées, il semblerait que le chef du gouvernement Simplice Sarandji nourrisse l’envie de revoir à la baisse le nombre des membres du cabinet de la primature qui est pléthorique. Les informations font état d’une quarantaine de postes dont la plupart ont été créés en pleine crise Séléka et durant toute la transition avec toutes les incidences financières que l’on connaît.
Exacerbé par cet effectif vertigineux, le nouveau patron de la primature aurait souhaité réduire ce nombre afin d’atteindre un effectif inférieur à celui des membres de l’actuel gouvernement qu’il dirige ; une manière pour SMS de lutter contre ce pléthore des membres de cabinet de la primature.
Si cet effectif pléthorique des membres de cabinets à la primature n’a pas suffi à apporter du neuf dans la gestion des pouvoirs passés, il n’est pas du tout important d’en garder puisque non bénéfique.
Mais de toute évidence, l’option de ce choix est faite au regard des critères de compétence en lieu et place du clientélisme, du népotisme, du clanisme, du régionalisme et bien d’autres considérations insidieuses. A cette allure, plus rien ne sera comme auparavant où les gâchis étaient érigés en méthode de gouvernement pour satisfaire les parents et autres copinages sans relief.
Au demeurant, le rythme imposé par le tandem Touadera-Sarandji a un écho favorable auprès de la majorité des Centrafricains qui attendent de ces nouveaux dirigeants un véritable changement. Partant donc de ce climat de confiance, l’on dirait que ces dirigeants disposent déjà d’un véritable boulevard qu’ils doivent mettre à profit pour amorcer un cap de développement. Ils devront alors faire un choix courageux en faveur de l’assainissement des finances publiques et la remise en ordre des circuits de production de leur pays.
L’attente du peuple centrafricain est de voir leurs dirigeants opter pour la rigueur et la transparence afin de rebâtir la confiance depuis longtemps brisée entre le peuple centrafricain et ses dirigeants.