Hier soir, Yanis Thomas, militant de l'association Survie, a animé un débat autour de la Centrafrique, à Bressuire. Le jeune homme de 28 ans vient de publier " Centrafrique : un destin volé, histoire d'une domination française " (collection Dossiers noirs numéro 26, édition Agone, 13 €). Cet ouvrier agricole s'est passionné pour cet état d'Afrique.
Pourquoi avoir écrit ce livre sur la Centrafrique ?
Yanis Thomas : « Je milite au sein de l'association Survie, qui travaille sur l'action de la France dans ses anciennes colonies africaines, depuis cinq ans. Je m'intéresse aux questions militaires. Fin 2012, au moment où la Seleka renverse le président François Bozizé, cette recherche m'est apparue importante. C'est un pays assez méconnu à remettre sur le devant de la scène. Cela a été une vraie découverte. »
Quelle est la trame de votre ouvrage ?
« C'est un peu un livre d'histoire sur le rôle de la France en Centrafrique. Je me suis appuyé sur des articles de journaux et des écrits d'historiens. Ce livre est une lutte contre l'oubli des événements de Centrafrique, qui vit une grave crise depuis 2012. C'est un modèle de la France-Afrique avec le soutien puis le renversement de Bokasa, celui de Bozizé ou actuellement l'opération Sengaris. Régulièrement, la France intervient ou à un rôle dans la situation en Centrafrique. »
Quel message voulez-vous que le lecteur retienne de votre livre ?
« Je voudrais qu'il s'interroge sur l'action de la France en Centrafrique. J'essaie de montrer les zones d'ombre à ne pas oublier. Mon livre n'est pas un aboutissement, mais un point de départ pour s'emparer de toutes les questions que pose l'intervention française. »