Bangui – L’occupation des voies publiques par certains commerçants du Km5 dits « déplacés » devient plus inquiétante. Cette occupation anarchique perturbe la circulation, et provoquant souvent des cas d’accident. Selon le porte-parole de l’association des commerçants du Km5, un travail de fond est en train d’être fait conjointement avec le gouvernement, et la municipalité pour faciliter le retour des commerçants dans le marché.
Au carrefour du Km5, la circulation est serrée voir perturbée par des vendeurs à la sauvette qui longent la grande route. Les vendeurs des friperies, et autres sont pratiquement sur la grande route. Des taxis et mototaxis klaxonnent à tout moment pour solliciter l’accès car la voie est rétrécie.
En allant vers le marché Sambo, la circulation est plus dense. En face de succursale de la BSIC, se trouve une femme vendeuse de gnetum africa nun, Nadége Bewilé qui s’est installée presque sur le goudron. Elle se dit obligée de vendre au bord de la route, parce que le marché n’est pas encore ouvert, « nous prenons le risque de vendre aux bords de la grande route car il ya trop d’accident de circulation. Nous sommes obligés. Depuis la crise, personne n’a pris le courage de regagner le marché. Si la mairie peut nettoyer le marché afin de faciliter notre retour, ça sera une bonne chose», a-t-elle souhaité.
Le porte-parole de l’Association des Commerçants du Km5, Abdoul Salam, pose la problématique du retour des commerçants au sein du marché sous un autre angle. Pour lui, ce sont des commerçants déplacés qui vendent aux abords de la grande route pour vendre
Il a ajouté que le gouvernement et la municipale sont en train de faire un travail de fond pour que chaque commerçant puisse regagner sa place initiale.
Du côté de la mairie du 3ème arrondissement, la 1ère vice-présidente de la délégation spéciale de cet arrondissement , Marie Joseph Fetta-Kona a noté que « c’est la peur qui fait que les gens n’ont pas regagné le marché. Car, il peut y avoir de jets de grenade à n’importe quel moment »
Elle a fait savoir que la mairie avec l’appui de certaines ONG nationales et internationales a nettoyé le marché. La mairie seule ne peut pas le faire car elle n’a pas des collecteurs de tickets afin de faire fonctionner cette institution. D’ici le 30 avril il aura l’opération « toumba zéndé » (vaincre l’insalubrité), pour nettoyer à nouveau le marché afin de permettre aux commerçants de reprendre leur place initial.
Le 05 Décembre 2013, date du déclenchement des hostilités en Centrafrique, les commerçants à majorité musulmane fuyaient les autres marchés vendent seulement aux abords des grandes routes au KM5. Même constat pour d’autres qui ne pouvaient pas accéder au KM5.
Plusieurs marchés parallèles sont crées dans la capitale, provoquant ainsi la vente sur les abords des avenus de Bangui.