Bangui — Le processus pré-DDR entre dans sa phase décisive depuis quelques jours en Centrafrique. Ce processus ne concerne que les groupes armés et les groupes d’auto-défense. Mais comment se fera l’identification des autres détenteurs d’armes ? Mamert Sinarinzi, responsable de la section DDR à la Minusca a donné des clarifications mercredi 27 avril lors de la conférence de presse hebdomadaire de cette institution onusienne.
D’après le responsable de la section DDR à la Minusca, le processus de pré-DDR n’est pas compliqué parce que les responsables des groupes armés sont connus, on peut avoir des listes, on peut confronter les gens pour avoir le mécanisme d’identification, c’est technique.
Par contre, il explique les contextes d’identification des autres détenteurs illégaux d’armes, « pour un pays qui est secoué par la crise, il n’est pas exclusif que ça soit seulement les combattants qui détiennent des armes mais également des civils. Le désarmement civil est un processus beaucoup plus complexe, parfois plus long et dans les meilleurs des cas, il faudrait qu’il commence ensemble avec le DDR pour permettre la stabilisation et la sécurisation dans les quartiers », a expliqué Mamert Sinarinzi.
Pour lui, c’est au gouvernement d’engager le programme de désarmement civil et non la Minusca qui ne vient qu’en appui, « ce programme doit être engagé par le gouvernement avec la police, la gendarmerie et le secteur judiciaire et non par la Minusca qui ne vient qu’en appui. En gros, des gens à cadre légal et surtout une structure étatique en charge de ce désarmement civil en collaboration avec les pays voisins », a-t-il ajouté.
Le processus de DDR n’est pas encore entamé. Rien que le programme pré-DDR qui permet aux ex-combattants de s’intéresser aux activités génératrices de revenu.