Bangui — Le représentant de l’OMS à Bangui a interpelé les communautés, les humanitaires à multiplier des stratégies pour lutter contre le paludisme en Centrafrique. Docteur Michel Yao, représentant de l’OMS en Centrafrique a insisté sur le suivi des appuis déployés aux populations par les donateurs qui selon lui, est un moyen efficace pour la lutte contre le paludisme et la réduction de la mortalité liée à cette maladie.
Le constat révèle que plusieurs moyens ont été déployés par des structures humanitaires pour lutter contre le paludisme, mais le taux de cette maladie reste toujours élevé et occasionne la mortalité. Des suggestions ont été apportées par le représentant de l’OMS, notamment les suivis des activités et les dons octroyés aux bénéficiaires, l’implication de la communauté dans la lutte contre cette pandémie.
Docteur Michel Yao, a affirmé que le paludisme constitue encore un danger public, parce que « la crise qu’a connue la Centrafrique a fragilisé tous le système de lutte contre le paludisme dans ce pays. Les couloirs humanitaires ont été bloqués, l’évacuation des médicaments vers les centres de référence a été difficile », a-t-il constaté, avant de lancer que les conditions des vies aient été difficiles sur les sites des déplacés dont l’accès aux soins a été également totalement réduit.
Le représentant de l’OMS a réitéré en donnant les estimations des fonds qui ont été déployés par les partenaires, qu’«environ 4 millions de dollars américain, soit 2 milliards de FCFA ont été déployés par la banque mondiale de 2014 à 2015, pour la lutte contre le paludisme, entre autres », a expliqué Michel Yao. Pour lui, il est important que les activités menées soient pérennisées, afin que ces fonds aient leur sens auprès des bénéficiaire et c’est capital.
Selon le représentant, la bonne manière de lutter contre cette maladie est « de mettre en pratique les conseils et l’utilisation correctes des kits, telles que les moustiquaires imprégnées et d’éviter les piqures des moustiques, vecteurs de la transmission des virus du paludisme à l’homme. Nous avons constaté que les moustiquaires ne sont pas utilisées pour la lutte contre le paludisme, mais plutôt pour la lutte contre les insectes dans les jardins », a-t-il déploré.
Docteur Michel Yao, a soutenu que l’assainissement des alentours des maisons, la pulvérisation de l’environnement, l’accès rapide aux soins, l’utilisation des moustiquaires, la libre circulation des humanitaires afin de répondre aux besoins de la population, sont autant des suggestions qui nécessitent la lutte contre le paludisme en Centrafrique sans oublier la mise en place rapide du vaccin contre le paludisme.
Des efforts ont été déployés par les partenaires, entre autres, l’OMS, le ministère de la santé publique afin de lutter contre le paludisme. Malgré que des fonds d’environ 2 milliards de FCFA, cette maladie demeure une préoccupation majeure et constitue un danger public.
Le paludisme est la première cause de maladie et de mortalité dans le pays, avec 40% des hospitalisations et des décès, surtout parmi les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.