BANGUI—Les conditions de travail en République Centrafricaine demeurent toujours préoccupantes. Après les crises récurrentes, certains services administratifs publics et privés sont toujours par terre.
Selon le constat du RJDH, à l’intérieur du pays même dans la capitale, la situation des fonctionnaires et agents de l’Etat est déplorable. Certains services déconcentrés de l’Etat manquent presque de tout. Des bâtiments tombés en ruine, ou vandalisés lors de la crise, à cela s’ajoute des arriérés de salaires dans certaines sociétés para-étatiques. Bref, les conditions ne sont pas réunies afin de mettre les fonctionnaires dans le bain du travail.
Avec l’avènement de la Séléka en Centrafrique, le nombre des fonctionnaires et agents de l’Etat connait une augmentation en fin 2013, une situation intenable pour le gouvernement, qui a rapidement procédé en 2014 à un recensement des fonctionnaires et agents de l’État pour connaître effectivement l’effectif des fonctionnaires dans la fonction publique afin de dénicher et de radier des agents publics fantômes.
Selon la direction du système et méthode au ministère de la Fonction Publique, le nombre des fonctionnaires et agents de l’Etat est estimé à 20.221, à la lumière du dernier recensement du 24 mars 2016 où les fonctionnaires et agents de l’Etat ont été appelés au contrôle physique, organisé sur toute l’étendue du territoire centrafricain dans le but de vérifier la masse salariale.
Albert Sangou-Gbaya, Directeur de Cabinet au Ministère de la Fonction Publique, de la Modernisation de l’Administration du Travail a indiqué que la priorité de son département est la révision des textes, « les ministères ont été fondus et il est important de revoir les textes organiques pour pouvoir maitriser les cadres juridiques. Nous avons initié un document de Priorité qui va prendre en compte les premières mesures du département », a-t-il annoncé.
Le 1er mai de chaque année est la fête du travail où les fonctionnaires et agents de l’Etat doivent jouir de ce moment et formuler des recommandations pour leur travail.