Bangui - L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés condamne la nouvelle vague de violence dans la région nord-ouest de la République Centrafricaine, y compris les attaques contre les civils. Les affrontements survenus du 23 au 24 avril et qui se sont poursuivis au cours de la semaine entre les milices rivales ont forcé jusqu'à 14.000 personnes à fuir leurs foyers.
Selon les estimations des autorités locales, ces déplacés ont cherché refuge auprès des familles d’accueil, des églises et écoles dans la ville de Koui, préfecture de l’Ouham-Pende. Une centaine de personnes ont fui vers le Cameroun, où ils ont été enregistrés par le HCR. L'évaluation initiale par le HCR et ses partenaires met en évidence le besoin urgent d'assistance humanitaire y compris des produits de première nécessité que le HCR a envoyé pour une distribution en urgence.
La force de maintien de la paix des Nations Unies, MINUSCA, a renforcé sa présence dans la région afin de mieux protéger la population civile. «Le HCR condamne fermement les attaques contre des civils qui entravent ses efforts pour apporter une aide humanitaire aux populations dans le besoin», a déclaré Lazare Kouassi Etien, le représentant du HCR en République Centrafricaine.
Les affrontements dans la région de Koui rappellent une fois encore que la situation de sécurité en RCA reste fragile et imprévisible, malgré la stabilisation dans certaines régions. Alors que la transition politique a pris fin le 31 Mars après l'inauguration d'un nouveau président élu, Faustin-Archange Touadera, la situation reste encore tendue et précaire dans certaines parties du pays. Jusqu’à cette dernière vague de violence, la République centrafricaine avait une population déplacée estimée à 420.231 (15 Avril, 2016), alors que 466.000 ont réfugiés vers les pays voisins.