Depuis l’élection de son poulain à la tête du pays, l’ancien chef rebelle et chef de l’État François Bozize ne cesse de faire et défaire ses valises. Pour lui, le président Faustin Archange Touadera ne peut lui empêcher de rentrer au pays. Mais la réalité politique sur le terrain a totalement douché son espoir.
Selon les informations recueillies auprès de sa famille politique le Knk, la famille Bozizé s’exclame haut et fort leur fierté comme quoi c’est grâce à Bozizé que Faustin Touadera est devenu Chef de l’État. Il l’a fait PM pendant qu’il pavane à l’université et a mis ses machines électorales pour ne pas dire ethnique de son parti le Knk en sa faveur. Tambourinent-ils dans le quartier Boye-rabé.
De loin, le président Bozizé tient des propos révélateurs : « Si je n’ai pas créé les conditions pour chasser Djotodja du pouvoir, Samba Panza ne devait pas être Cheffe de l’État dans sa vie, jamais » a renchérit l’ancien François Bozizé. «…..mais cette mafieuse dame est méchante. Elle ne voulait pas que je rentre participer aux élections » poursuit-il et conclut en ces termes : « Le président Touadera doit aussi savoir que j’ai barré la route à Ziguélé et Kolingba d’arriver au second tour grâce à mes imaginations et mes invectives et j’ai changé de veste pour demander à mes fils de tripatouiller en faveur de lui au second tour».
Il est bien vrai que c’est grâce à son coup d’État raté du 5 décembre 2013 que le chao s’est installé dans le pays, chao qui a favorisé le gel de la souveraineté du pays et poussé le Conseil de sécurité des nations unies à le mettre sous sanction. Mais le président Bozizé ne veut pa l’entendre de cette oreille. Sanction, sanction, murmure-t-il en ramassant ses gardes robes pour faire ses valises de l’Ouganda. Il instruit alors ses partisans à mettre la pression par tous les moyens sur le président Touadera pour toutes fins utiles à lui. Il défait ses valises quand il se rend compte qu’il peut être cueilli à sa descente d’avion à l’aéroport par les forces de la MINUSCA. Une équation qu’il doit résoudre de manière journalière.
Les partisans de Bozizé qui mettent ces pressions pour obtenir son retour au pays avant décembre 2016, selon leurs termes, doivent savoir que seule la capitale de Pays Bas, la Haye, peut l’accueillir avec ses acolytes signataires de l’Accord dit de Nairobi et qu’ils doivent laisser travailler tranquillos le président Touadera pour son peuple.
« C’est un client en apparence solvable » disait un avocat norvégien dans une interview. Cet Avocat pense à la capacité de mobilisation de fonds de ses partisans pour lui trouver une défense. Pensez plutôt dans ce sens que de penser à son retour pour une vie normale. Il faut plutôt chercher à réunir de fonds pour lui trouver des avocats. S’il fait et défait ses valises, il le sait pourquoi.
Rappelons que l’ancien président Bozizé vit depuis deux ans en exil en Ouganda et est placé sous sanctions onusienne notamment l’interdiction de voyager à l’étranger et le gel de ses avoirs pour son soutien financier et matériel au groupe Anti-Balaka , une milice d’auto-défense créée pour résister aux Séléka et utilisée par Bozizé pour tenter un coup d’État raté le 5 décembre 2013
Gisèle Moloma