Cela démarrait comme un conte de fées : Une première dans cette république de Centrafrique, rétrograde, décadente, adepte des putschs, machiste, polygame, illettrée, où le rôle habituel de la femme ne s’y circonscrit qu’à faire des enfants à la pelle, à subir les assauts de leurs “hommes” aux prétendument gros “Bangalas”, et à tenir la cuisine…pourtant, ce sera une femme, dans ce pays moyenâgeux, que Catherine Samba Panza, par le jeu pervers d’un coup d’état – au demeurant violent et sanglant – qui en devenait sa présidente, même si ce ne fut que transitoirement. le monde la regardait plein d’espoir….espoir déçu très rapidement, CSP n’aura été finalement que la caricature répétée et éculée des “rois nègres” africains, en bégayant les mêmes erreurs, les mêmes gabegies, les mêmes puérilités tropicales, et les mêmes absences de moralité.
Abdou Diouf, le Secrétaire général de la Francophonie, comme tant d’autres par delà la planète saluait son élection, le 20 janvier 2014. Mais sans y regarder de près. Elle n’était Présidente, non pas par la volonté du peuple, mais par 75 voix contre 53 des “Conseillers” du CNT, le Conseil National de Transition – des sortes de substituts de députés.
Une élection à la “Romaine”, en catimini, le peuple n’avait pas son mot à dire, mais à subir…Et il subira.
LE POIDS D’UNE EFFROYABLE CRISE SUR SES EPAULES
La genèse de l’actuelle crise centrafricaine, pour faire court, remonte à 1998, ou déjà, un certain Michel Djotodia montrait le bout de son gros nez.
L’irruption du SERMENT et non de la COALITION SELEKA (Séléka en Sango veut dire serment et pas coalition) – ne sera que la conséquence d’une longue suite de problèmes non résolus. Les Centrafricains ayant pris l’habitude de ne jamais voir leurs propres réalités en face. Et s’étonnent toujours de voir le boomerang oublié leur revenir en pleine face.
Catherine Samba-Panza ne pouvait donc pas être la présidente d’un pays normal, mais d’un univers de fous. A elle d’entrée de ne pas être aussi cinglée et irresponsable que ses compatriotes et de leur enseigner la sagesse et la maturité. Ce qu’elle, en tous points fut incapable de faire.
La question à postériori à se poser est celle-ci, était-elle la bonne personne à la bonne place en capacité de juguler l’effroyable crise dans ce pays initiée par les Séléka de Djotodia ?
Le récent passé dit clairement non ! Elle n’avait, ni les capacités intellectuelles, ni un fond politique suffisant pour gérer un pays en déliquescence absolue, et encore moins de l’en sortir du chaos.
Catherine Samba-Panza n’avait pas les épaules ni même l’intelligente nécessaire et suffisante pour gérer une crise aussi grave que celle de la Centrafrique. sans probité, elle profitait du chaos dans le pays pour s’enrichir odieusement et en toute impunité. Comme tous ses prédécesseurs dans ce pays meurtri.
Une personnalité déviante et clivante
Nous LNC, l’avions familièrement acronymée “CSP”, raccourci repris depuis par toute la presse dans le monde – preuve au moins qu’on nous lit.
Et nous espérions, faute de mieux, que par ce sang neuf, les choses allaient changer. Espoirs mal placés.
En vérité, nul ne connaissait le véritable agenda de Mme Samba-Panza, et nul ne prit garde pourtant à l’avertissement d’un pourtant spécialiste en coups bas, à savoir celui du président tchadien Idriss Deby, qui d’entrée, ne s’est jamais gêné pour la qualifier de : Nullissime dont le seul intérêt est de s’occuper de ses toilettes et de son business.
Du peu de son passage au pouvoir, CSP nous aura récité tous les mauvais usages et dérives habituelles des dictateurs africains : corruption, concussion, népotisme, clanisme, détournement de fonds publics, inculture politique, infantilisme psychologique, irresponsabilité, au point de se croire comme Bokassa en son temps – tout aussi politiquement infantile, avec d’autres mots, la “maman des centrafricains”, – même pas en rêve !
Sa seule action intelligente fut de nommer le banquier André Nzapayéké comme Premier Ministre. Mais très vite des incompréhensions surgiront entre eux, et CSP au prétexte fallacieux de la paix nationale de le remercier sans justifications ni bourses déliées – Si, il hérite d’un strapontin, Nzapayeke est en Afrique du Sud comme ambassadeur, maigre consolation. A creuser, nul ne comprendra une telle décision, à part se dire qu’elle se débarrassait d’un empêcheur de tourner en rond de par son honnêteté et sa probité. Le falot et présumé musulman Mahamat Kamoun qui lui succédera conviendra mieux. Plus malléable, n’ayant pas la moralité comme vertu cardinale collée à la cheville, et surtout, tout aussi roublard qu’elle en matière de délinquance en col blanc, c’était le candidat idéal pour mettre son mouchoir sur ses dérives – d’autant plus que le personnage n’est pas blanc-bleu non plus. Entre coquins, on arrive toujours à s’entendre.
BILAN POLITIQUE ? ZERO
Catherine Samba-Panza, la présidente de 3km2 dans Bangui, c’est tout ce que le pays retiendra d’elle. Et de quel pays parle-t’on ? Durant son règne, elle avait méticuleusement évité de le visiter.
Qui en Centrafrique aura aperçu CSP à OBO, à RAFAI, à BAMBARI, à BANGASSOU, à N’DELE, à BIRAO, à BERBERATI, à BOSSANGOA, à SIDO, à KAGA-BANDORO ? pour ne citer que ces quelques points chauds dans le pays ?
Elle croyait sérieusement régler la si grave crise centrafricaine en ne restant qu’à Bangui, sans mettre les pieds sur les terrains des crimes, et à de rares exceptions, et sous haute escorte de ses “Rwandais” ne faire des tours d’auto-promotion qu’à Bouar et en Lobaye ?
Le pouvoir inattendu l’a saoulée et fait perdre la tête. CSP ne pouvait plus marcher que sur son tapis rouge chéri.
Et le plus calamiteux de sa rare politique pour la RCA, aura été de faire tout le contraire de ce qu’il fallait faire en temps de crise, à savoir INTRODUIRE LES LOUPS DANS LA BERGERIE. Des Séléka, des Anti-Balaka – des criminels au dernier point et des illettrés – comme ministres, du coup, ils sont où les ennemis à combattre ?
Le quitus pour l’impunité des bandes rebelles leur fut décerné par Samba-Panza. que les centrafricains qui ne réfléchissent que sur l’instant, et oublient tout la seconde d’après sauf les haines de l’autre le sachent.
Au moins, CSP n’aura pas perdu son temps au pouvoir, car entre passer son temps de manière récurrente à faire du tourisme à l’étranger pour sa propre gloriole, et les détournements de fonds publics et aides de pays frères, (Tchad, Congo, Angola etc..) à son profit, elle se sera considérablement enrichie sur le dos de la bête. Mieux que ses échecs dans les Assurances où elle échoua lamentablement en tant que femme d’affaires.
Touadera et la patate chaude
Faustin-Archange Touadera (en RCA on adore citer tous ses prénoms), est loin d’être une flèche. Et comme on dirait en France, c’est un “bouseux”.
Et le voilà à son corps défendant devenu président du Centrafrique, après une joute amusante avec Dologuélé en matière de magouilles et de fraudes électorales, il est le nouveau président de la RCA. Dologuélé l’a toujours mauvaise, Touadera a été meilleur tricheur que lui.
Car si l’on veut être un peu sérieux, il n’y a que François Hollande le président français pour faussement croire que les élections en RCA furent régulières. Mais comme me dit une copine camerounaise : “C’est la tradition chez nous, on triche toujours dans les élections”. Dont acte !
Si Faustin Touadera n’est pas une lumière, et encore moins, contrairement aux propagandes de ses séides et affidés, une immensité intellectuelle, et encore moins culturelle; il possède cet avantage de ne pas être un malhonnête notoire comme SAMBA-PANZA.
Sa seule force, c’est son orgueil, la défense de son image de marque – du coup, cela pourrait être son boost pour tenter de relever la Centrafrique. C’EST TOUT ! L’homme étant sans imagination ni créativité politique par ailleurs.
Car il ne faut rien attendre d’un ancien collaborateur – Et très servile de surcroit – de Bozizé. ce serait une fois vain et se mesuser.
Toujours se méfier des polygames, ce ne sont que des jouisseurs égoïstes, des décadents et des primitifs.