En session ordinaire ce 3 mai 2016 à l’Assemblée nationale de Centrafrique, les élus de la nation sont appelés à mettre en place le bureau de l’Institution. Les tractations pour prendre la présidence du parlement se poursuivent et les prétendants à ce poste sont en campagne. En tout, onze candidats sont candidats pour ce poste.
Martin Ziguélé, candidat malheureux du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) à élection présidentielle et député de Boccaranga dans l’Ouham Péndé compte sur le soutien des partis politiques et personnalités indépendantes ayant soutenu la candidature de Faustin Archange Touadera et a un accord politique signé avec ce dernier lors du second tour des élections. Son implication au sein du secrétariat politique ne laisse pas indifférent les partis politiques qui s’engagent dans ce sens.
Anicet Georges Dologuélé, lui aussi candidat malheureux de l’Union pour le Renouveau centrafricain (URCA) est beaucoup pressenti comme un prétendant. Il se base sur les députés de son parti à l’Assemblée Nationale et autres candidats qui l’ont soutenu durant les élections écoulées. Par contre, Thimoléon Baïkoua un des anciens ministres de François Bozizé qui a soutenu Anicet Georges Dologuélé au second tour se met à l’ordre de batail pour réaliser ses ambitions. Un ancien ministre de Bozizé et autre candidat malheureux à la présidentielle, Karim Meckassoua, député de la 1ère circonscription du troisième arrondissement de Bangui, serait aussi dans la même logique pour le perchoir.
Les rumeurs font même état de ce qu’il ait aidé financièrement beaucoup de candidats indépendants aux législatives et même signé des accords devant notaire, notamment ceux de l’UNDP de Michel Amine pour se constituer un électorat pour l’élection au perchoir le moment venu alors que ce dernier demande lui, que tous les députés UNDP votent pour Martin Ziguélé et donc l’euphorie qui régnait pour le premier tour risque de se produire avec la montée des indépendants.
Les femmes ne sont aussi en arrière-plan. C’est le cas de Béatrice Emilie Epaye selon les indiscrétions, l’ancienne ministre et député de Markounda, a l’intention de se porter également candidate indépendante au perchoir au motif que la femme devrait aussi diriger une des plus importantes institutions du pays. Les élus feront leur choix si la raison est celle de choisir une femme.
Jean Symphorien Mapenzy et Augustin Agou ne militent pas dans l’ombre pour être eux aussi le n°1 du parlement. Le premier est aussi Pasteur de l’Eglise prophétique céleste tombé en disgrâce avec Bozizé, ex pensionnaire de Ngaragba pour une affaire de fond, il a pour slogan de campagne sa proximité avec le président Touadera. Le second qui est aussi un pasteur et opérateur économique table sur le nombre des indépendants. En politique le rêve est permis, sa chance de remporter dépend de ce qu’il aura comme caution de la majorité.
Par ailleurs Thierry Vacat qui a déclaré sa candidature le 30 avril s’affiche en opposant et place sa candidature comme la fin du désordre. Le combat s’annonce bien rude mais le poids de celui qui sera désigné déterminera le crédit qu’accordera l’opinion nationale et internationale à ce parlement.
Les élus ont huit jours pour élire le nouveau président de l’Assemblée nationale qui succèdera à Alexandre Ferdinand Nguendet.
Eric NAGA