Bangui — Des journalistes centrafricains interrogés par le RJDH ont appelé au respect des normes pour protéger la liberté de la presse. Ils l’ont dit lors de la cérémonie de célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, tenue hier à la maison de la presse et des journalistes.
Miriam Léocadie Gonda, journaliste à Search For Commun Ground, pense que la liberté de presse découle du professionnalisme dont doivent faire preuve les journalistes, « nous sommes plus ou moins libres en Centrafrique. Mais je pense que cette liberté est liée au respect de l’éthique et de la déontologie que chaque journaliste est tenu de respecter dans l’exercice de son métier », a-t-elle expliqué.
C’est aussi le point de vue de Eric Ngaba, du journal en ligne Ndjoni Sango, « en matière de liberté de presse, le professionnalisme est fondamental. Si on respecte les textes qui régissent le métier, la liberté est garantie. Mais lorsqu’on les bafoue, on s’expose et cela joue sur la liberté de la presse » complète ce dernier.
Germain Volas Mavolamodé de la Télévision Centrafricaine déplore plutôt les conditions dans lesquelles la presse publique travaille en Centrafrique. Pour lui, ces conditions constituent déjà un manquement à la liberté de la presse « un journaliste est libre lorsqu’il a les moyens de faire son travail. Or, la presse publique n’est pas dans les conditions requises pour faire le travail. Ceci est une limite à la liberté de la presse » a-t-il dénoncé.
Le 25e anniversaire de l’adoption de la Déclaration de Windhoek sur les principes de la liberté de la presse, a été marqué par une table ronde entre les journalistes et le gouvernement.