Bangui — Le ministère de la santé publique a organisé une réunion, le mercredi 04 mai pour définir un plan afin de combattre la rage en Centrafrique. Une vingtaine des structures sanitaires et partenaires ont pris part à cette réunion.
Plusieurs cas de rages sont enregistrés ces derniers temps à Bangui et à l’intérieur du pays notamment à Dékoa, Carnot, Gamboula, Ndélé, Bouar, Bocaranga, selon le département de la santé. C’est pour définir un plan de riposte que le département de la santé a tenu cette réunion.
Emmanuel Nakouné, directeur de l’institut Pasteur de Bangui a rappelé que sur dix cas enregistrés, trois personnes sont mortes suite aux morsures des chiens à Bangui, « il s’agit déjà d’une problématique qui nécessite des solutions rapides », a-t-il suggéré.
Michel Yoa, représentant de l’OMS en Centrafrique appelle à la mobilisation de tous pour réduire le taux de la rage « le but aujourd’hui est de trouver des voies et moyens afin de lutter contre la rage qui a gagné le pays. Les médias doivent être impliqués dans ce processus de lutte contre la rage, par les moyens des sensibilisations de la communauté. Il faut une forte mobilisation nationale pour arriver au bout de la rage dans le pays », a-t-il souhaité.
Selon Docteur Domitien Mokondji, Directeur Général de l’agence nationale de développement et d’élevage (ANDE) « plusieurs pistes ont été étudiées mais je pense que face à cette situation, il faut une vaste campagne de vaccination des chiens parce qu’en 2016 déjà, plus de 500 personnes sont mordues par des chiens enragés. Nous pensons aussi à l’abattage de ces chiens », a-t-il indiqué.
Le ministère de la santé publique a déclaré l’épidémie de la rage en Centrafrique depuis le 23 avril 2016.