Élu avec 65% de voix par ses collègues députés lors d’une élection à bulletin secret, Karim MEKASSOUA va occuper dès aujourd’hui la présidence de l’Assemblée nationale et devient de facto la deuxième personnalité de l’État après le professeur Faustin archange Touadera. « Meckassoua nous sommes fières de toi, tu as rejoint Touadera qui est un intellectuel comme toi pour diriger notre pays. Notre pays est désormais sauvé, nous sommes fières de vous » chantaient des filles musulmanes le vendredi dernier aux alentours du domicile de Karim Meckassoua au quartier Km5.
Mais force est de constater que ce choix opéré par les élus du peuple ne semble pas faire l’unanimité dans la cité. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer des par tous les mots la manoeuvre ayant conduit a la victoire de Mekassoua Mekassoua qui,pour les détracteurs est le fruit d’une corruption a grande échelle et d’un achat de conscience des autres députés ralliés a sa cause.D’autres langues vont jusqu’à dire que cette manoeuvre qu’elles considèrent de dilatoire utilisé par le nouveau président de l’assemblée nationale caractérise une intention latente de parvenir une fin machiavélique qui, est celle de prendre les règnes du pays en cas de vacance du pouvoir. Ceci etant, peut -on se demander si la laïcité de l’Etat centrafricain est -elle remise en cause ? Au dela de tous ces grognes et hypothèses formulées par les uns et les autres, il s’avéré important de souligner que le peuple centrafricain est entrain de faire feu de tout bois afin de recoudre le tissu de la cohésion sociale morcelé par les recentes crises milataro -politiques. Et,si l’on devrait s’inscrire dans cette visée, le premier discours de Abdou Karim Mekassoua ne se trouve pas aux antipodes de ce pari qui est la recherche de la paix,de réconciliation nationale et de la justice auquel se livrent les centrafricains de tout bord.