Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), réuni en session extraordinaire à Yaoundé, a adopté une nouvelle vision de ses instruments de politique monétaire visant particulièrement le marché monétaire et les réserves obligataires, a appris APA lundi de source officielle.
S'agissant du dispositif des réserves obligatoires dans la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), la nouvelle approche privilégie la diversification des instruments afin d'améliorer le cadre de politique monétaire.
Sur son marché monétaire, la BEAC a, en effet, constaté des «limites» quant à la nature de ses instruments de politique y dédiés, mais aussi de leurs procédures d'application sans oublier la simultanéité des injections ou ponctions qui empêchent la lisibilité des opérations depuis leur avènement en juillet 1994.
Quant à la réforme de la politique monétaire, l'Institut d'émission a décidé d'«uniformiser les coefficients des réserves obligatoires, avec la fixation de seuils de constitution pour écarter les banques qui collectent peu d'argent auprès de leurs clients», à travers l'adoption des mêmes taux, pour tous les établissements financiers des pays membres que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et la République centrafricaine.
En clair, et en dehors des dépôts, les réserves obligatoires seront aussi constituées de bons et obligations du Trésor émis par les pays membres et rachetés par les banques.