BANGUI — A défaut d’efficacité, la foultitude des partis politiques centrafricains savent se regrouper en tribus.
Ainsi l’Alliance des Forces Démocratiques de la Transition (AFDT) regroupant dorénavant les partis politiques dits du “Front du refus”, et cornaqué par Martin Ziguélé le président du MLPC, se voit s’opposer désormais une nouvelle coalition politique se voulant légaliste celle là, et coordonnée par le KNK via Bertin Béa.
Son nom, le Groupe des Partis Politiques Républicains Travaillistes et Légalistes (GPPTL).
Cette fédération dont les prémisses se firent jour lors de la préparation du Forum de Brazzaville, se considère partie prenante de l’application des suites du Forum de Brazzaville, conséquence lui-même des directives des Chefs d’Etats de la CEEAC lors du mini Sommet sur la Centrafrique qui se tenait le 27 juin dernier en marge de la 23ème Session Ordinaire de l’Union Africaine à Malabo; et à suivre le processus de dialogue inclusif en terres centrafricaines.
Se posant donc en pendant de l’AFDT, il rassemble le KNK, la Mouvance Zo Kwe Zo, le Front National pour le Développement (FND), le Congrès des Sociaux Démocrates Centrafricain (CSDC), le Mouvement pour la Démocratie et le Développement (MDD), le Parti pour une Démocratie Intégrale (PDI), et l’ex députée Alphonsine BOGANDA.
OCCUPATION DE L’ESPACE
Le vendredi 1er Août à Bangui, son coordonnateur Bertin Béa, Secrétaire général du KNK tenait une conférence de presse pour demander aux partis politiques d’en face, et à ceux de la société civile qui avaient refusé de se rendre à Brazzaville, de revenir intégrer le processus du dialogue et de réconciliation.
En exhortant les autorités de la transition à œuvrer pour que l’intérim politique puisse revêtir un caractère inclusif et consensuel, il a déclaré que « Le GPPRTL en appelle au respect scrupuleux du Code de Bonne Conduite par les belligérants, ainsi que de l’Accord de Cessation des hostilités signé à l’issue des discussions de Brazzaville.»
Cependant, ce sont des échafaudages s’édifiant sur des sables mouvant, dans un climat de tension et de confusion sur le socle même de l’ensemble, à savoir l’Accord de cessation des hostilités qui a volé en éclats en quelques jours. Les tergiversations et les divisions des Séléka n’arrangent rien, et les décisions de quelques dirigeants Anti-Balaka à Bangui de déposer les armes et d’inviter ceux de leurs membres anciens FACA à regagner la troupe peinent à être suivies. Non plus aucune assurance en vue que les Anti-Balaka provinciaux suivent et désarment.
© Août 2014 LNC