Il y a quelques jours, le mandat actuel de la MINUSCA a été prolongé de trois mois, jusqu’au 31 juillet. Le temps pour les experts des Nations Unies de définir le rôle que la mission de paix aura à jouer dans le nouveau contexte centrafricain, après un référendum constitutionnel et des élections présidentielles et législatives réussies.
Le précédent mandat de la MINUSCA avait été défini il y a deux ans par une résolution du Conseil de sécurité et a été mis en oeuvre au mois d’avril 2014. Maintenant que la période de transition est achevée, que la situation se stabilise, les Nations Unies ont besoin d’adapter les tâches assignées à la MINUSCA.
Une équipe de spécialistes, envoyée par le secrétariat de l’ONU à New York, est arrivée à Bangui début mai pour rencontrer les nouvelles autorités du pays ainsi que les responsables de la MINUSCA.
L’équipe, dirigée par le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, El Ghassim Wane, doit adapter le mandat aux nouveaux défis et s’assurer que la mission de paix - force militaire, police et composante civile - continue à répondre aux attentes et besoins des autorités nationales et de la population centrafricaine.
Ce processus nécessite de larges consultations avec les autorités centrafricaines, les représentants de de la communauté internationale, les agences du système des Nations Unies et la société civile. Une visite de terrain est également prévue à Bouar et à Kaga Bandoro pour évaluer l’impact du travail de la MINUSCA dans ces villes de provinces et les défis encore à relever.
Cette revue de la stratégie de la mission, décidée par une résolution du Conseil de sécurité le 26 avril dernier, doit « s’assurer, en consultation avec le gouvernement centrafricain, que le futur mandat de la MINUSCA est formulé de façon adéquate et adaptée à un contexte de stabilisation post-transition propice aux efforts de consolidation de la paix en République centrafricaine”.
Les experts onusiens mèneront ces consultations en Centrafrique jusqu’au 17 mai, puis devront présenter leurs recommandations au Secrétaire général le 22 juin au plus tard. Celui-ci les soumettra à son tour au Conseil de sécurité. C’est sur la base des recommandations que le Conseil formulera le prochain mandat de la MINUSCA.