Bangui– Le processus de désarmement, démobilisation, réintégration (DDR), au centre récemment d’une vaste consultation nationale de la population par la radio Ndeke Luka. Résumé.
Si le processus de DDRR voulut par le nouveau président Faustrin Touadera patine est est au point mort, celui engagé par les autorités de la MINUSCA semble avoir un succès étonnant. Cependant, cela n’est pas du goût des centrafricains, notamment des victimes oubliées des exactions des bandes rebelles durant ces trois dernières années.
PRIMES A L’IMPUNITE
En résumé, pour la grande majorité des intervenants sur RNL : “le DDR n’est pas pour le moment la priorité. Des gens continuent de souffrir au “Ledger” (surnom donné au camp improvisé de déplacés internes autour de l’aéroport de Bangui M’Poko). Rien n’est fait pour elles, elles vivent dans des conditions abominables sans même l’attention des autorités. Tout ce qui intéresse des autorités, c’est de donner de l’argent à des assassins qui ont mis le pays par terre.”
Miscellanées
“LES VICTIMES SONT EN COLÈRE. ON LES OUBLIE, RIEN N’EST FAIT POUR LES AIDER”.
“DANS CE PAYS, TU VIENS TUER DES GENS, ET APRÈS TU DEVIENS MINISTRE ET VIENS MONTRER TES DENTS POUR NARGUER DANS DES 4×4”
“LEUR DDR C’EST QUOI ? ON RETIRE DES ARMES À CES CRIMINELS ET ON LEUR DONNE DE L’ARGENT, ET C’EST TOUT.”
“DES PAUVRES PERSONNES MASSACRÉES, LEURS MAISONS DÉTRUITES, ET APRÈS LÀ, ON DONNE L’IMPUNITÉ À TOUS LES ASSASSINS ? CE N’EST PAS SUPPORTABLE”.
“LE COMITÉ DE SUIVI DU FORUM DE BANGUI N’A PAS LES MOYENS. LÀ, ON DONNE DE L’ARGENT AUX REBELLES ET C’EST TOUT. ILS ONT TUÉ PLEIN DE GENS, ET ILS N’IRONT MÊME PAS EN PRISON. MAIS À LA PREMIÈRE OCCASION ILS VONT RECOMMENCER TUER.”
“MAIS DANS QUEL PAYS NORMAL ON LAISSE DES REBELLES AVOIR LEURS PROPRE ÉTAT MAJORS MILITAIRES AUX YEUX DE TOUS ?”
De fait, si l’accent est mis sur ce dit processus DDR devenu clivant pour les victimes des abominations des bandes rebelles, causant le déplacement de près d’un million de personnes; ces dernières n’ont jusque là fait l’objet d’aucune attention des nouvelles autorités centrafricaines. Et si le président Touadera s’est beaucoup dissipé dans des voyages à l’étranger, il vient à peine de faire un rapide tour au camp de réfugiés de M’Poko dans la capitale.