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© Autre presse par DR
Le Conseil National de la jeunesse appelle à une participation massive des jeunes aux élections |
Avec plus 87% de jeunes en chômage contre 13% au Cameroun et 30% au Gabon, la République centrafricaine occupe le premier rang en Afrique centrale. Ce fort taux de chômage en milieu jeune a été favorisé par les crises récurrentes que le pays a connues au cours de son histoire politique. Il s’est renforcé depuis 1996 avec les mutineries qui ont balayé les quelques entreprises héritées de la colonisation et de l’empire. La situation s’est empirée en 2003 et 2013 avec le coup d’Etat du 15 mars 2003 et celui du 24 mars 2013, lesquels coups de force ont ébranlé le fragile tissu économique encore viable.
Ce fort taux de chômage, suite logique des conflits, représente un véritable danger pour la stabilité du pays. Le nouveau président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a semblé percevoir cette menace lorsqu’il qualifie le chômage de « véritable fléau social ».
Le chômage expose les jeunes à toute sorte de manipulation, d’intoxication et de radicalisation. C’est là où ce fléau, comme dirait Touadéra, constitue une bombe à retardement pour la République centrafricaine qui bat le record en la matière dans la sous-région.
Le chômage des jeunes est certes un fléau en Centrafrique mais il constitue une porte ouverte pour le banditisme, la manipulation par conséquent, il est une véritable bombe à retardement pour un pays comme la République centrafricaine.
L’observation objective du tableau des crises en Centrafrique montre que les jeunes enrôlés dans les forces nuisibles sont pour l’essentiel ceux qui n’ont pas d’emplois. Cette réalité historique prouve que le chômage des jeunes est un danger pour la sécurité de toute la nation.
C’est pourquoi il faut considérer le chômage des jeunes comme un défi de l’heure. Combattre les causes profondes de l’instabilité en Centrafrique revient aujourd’hui à s’attaquer au chômage des jeunes dont la proportion est de plus en plus inquiétante. Il s’agit d’un combat national parce qu’il représente un danger national.
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