Les délestages se sont aggravés à Bangui en RCA ces derniers temps. Ils sont la conséquence de travaux importants à la centrale hydroélectrique de Boali I qui alimente la capitale centrafricaine en électricité. Les travaux sont prévus pour durer 3 mois.
Pour alimenter Bangui, l’usine hydroélectrique de Boali I est équipée de 5 turbines installées au début des années 50. La Banque mondiale avait approuvé le projet visant à les remplacer dès 2009. Cette fois, les travaux sont lancés. Les 5 nouvelles turbines vont être installées par une entreprise chinoise, Hydrochina. Le montant des travaux financés par la Banque mondiale est de 5,5 millions de dollars qui entrent dans le cadre d’une enveloppe plus large de 8,6 millions de dollars, qui vise aussi notamment à réduire les pertes sur le réseau ou à distribuer aux clients de la compagnie d’électricité énergie centrafricaine (Enerca), 100 000 ampoules basse consommation.
Boali I produit 10 mégawatts. Mais il est rare que l’usine fonctionne à plein et avec les pertes en ligne, seuls 8,5 mégawatts parviennent à Bangui. Les travaux actuels n’ont d’ailleurs pas vocation à augmenter la production, explique François Bangazoni, le directeur général de l’Enerca : « Ce n’est pas un projet qui a été mis en œuvre pour augmenter la production, mais c’est un projet qui a pour but de sécuriser l’exploitation, de fiabiliser l’exploitation, donc améliorer la qualité du service. C’est une centrale effectivement qui a pratiquement plus de 65 ans d’âge, donc qui atteint un niveau de vétusté très avancé et qui pose beaucoup de problèmes d’exploitation. Donc ce n’est pas un projet qui a été mis en place pour augmenter la production ».
Augmenter la production passera par d’autres projets d’ampleurs comme le fait de doubler la capacité de l’autre centrale, Boali II, de 10 à 20 mégawatts et puis installer des turbines sur le barrage de retenue de Boali III. Là, le projet avait dû être abandonné en 2012 à cause du conflit en RCA.