Depuis quelques jours, on apprend à travers quelques organes de presse en ligne l’arrestation supposée de l’ancien Ministre de la défense centrafricain le colonel Jean-Françis Bozizé à Dakar en possession des faux documents en dépit de sanction des Nations-Unies qui pèse encore sur ses épaules. Pourquoi cette arrestation arrive maintenant alors que ce type circulait librement depuis que les Nations-Unies l’interdisent de voyager? C’est la question que tous les Centrafricains se la posent.
Ancien soldat de 2ème classe de l’armée française, monsieur Jean-Francis Bozizé a été promu par son papa Président François Bozizé au grade de colonel de l’armée centrafricaine et nommé Ministre Délégué de la défense de 2003 jusqu’à la mise en place du gouvernement d’union nationale, fin 2012 exigé par la Communauté internationale sous la pression de la rébellion Séléka stationnée à 100 km de Bangui à l’époque et qui menaçait le pouvoir de son père François Bozizé.
Finalement chassé du pouvoir en 2013, le Général François Bozizé avait quitté Bangui accompagné de tous ses enfants y compris le Colonel Francis Bozizé qui, pour lui, préfère se réfugier en France mais en 2014. Son nom a été cité tout comme son père dans la liste des personnes soutenant la milice Anti-Balaka. Finalement sanctionné par le Conseil des Nations-Unies, Françis Bozizé est interdit de voyager par ce même Conseil de Sécurité qui a déjà ordonné le gel de ses avoirs. Or, en dépit de de la sanction infligée à ce dernier, il continue de voyager librement partout en Afrique avec son passeport diplomatique.
Alors, la question aujourd’hui que bon nombre des Centrafricains se demandent pourquoi la France laisse sortir et rentrer librement le fils de l’ancien Président malgré la sanction des Nations-Unies qui pèse encore sur lui?
En 2013, une coalition de la rébellion dénommée Séléka avait chassé du pouvoir le Général François Bozizé entrainant ainsi une guerre civile qui a poussé le Conseil de Sécurité des Nations-Unies à envoyer des casques bleus sur place afin de neutraliser la situation. En appui à ces casques bleu, les troupes françaises stationnées dans la région ont été mobilisées aussi en Centrafrique.
Bangui, Gisèle Moloma pour CNC.