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BLOG/Centrafrique : la dégringolade de Martin Ziguélé
Publié le jeudi 26 mai 2016  |  LNC
Martin
© Autre presse par DR
Martin Ziguélé, président du ​Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC)​, leader de l’opposition
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Etiqueté “Candidat de la France” et considéré comme l’un des favoris des dernières élections Présidentielles Centrafricaines, MARTIN ZIGUÉLÉ est en perte de vitesse.


Porté aux nues par la presse française qui en avait fait l’un des poids lourds des présidentielles du 20 février 2016, Martin Ziguélé traverse une bien mauvaise passe. Arrivé seulement en quatrième position dans la course au palais de Bangui, celui que ses adversaires décrivaient comme « le candidat de la France » en raison de son important carnet d’adresse parisien, notamment au parti socialiste, n’a récolté que 11% des suffrages.

Pas assez pour le conduire au deuxième tour qui a porté sur le devant de la scène son ennemi juré, Anicet Georges Dologuélé, ancien premier ministre sous Ange-Félix Patassé et Faustin-Archange Touadéra, ex chef de gouvernement de François Bozizé.

« GIROUETTE »

Pris de court, tout comme plusieurs diplomates français qui ont trop vite claironné sa victoire, Martin Ziguélé lance une opération de sauvetage in extremis. Après une tentative rejetée de recours devant la Cour Constitutionnelle pour contester les résultats, il se range derrière le candidat Touadéra qui obtient, grâce à lui, l’appui déterminant des électeurs de la région du nord ouest, son fief d’origine. Singulier, ce raprochement précipité qui unit un ancien premier ministre de François Bozizé à l’un de ses plus fervents adversaires ébranle les habitudes politiciennes centrafricaines.

Ce n’est pourtant pas le premier écart du genre pour Martin Ziguélé passé maître dans l’art de forger des alliances de circonstances. Après avoir soutenu les autorités de la première transition portée par l’ex président Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka, et son premier ministre, Nicolas Tiangaye, ami de Ziguélé, originaire de la même région, ce dernier est devenu l’un des plus ardents défenseurs de Catherine Samba-Panza qui a pris la succession à la tête du pays. Autant de va-et-viens qui valent aujourd’hui à l’ex candidat le surnom de « girouette ». Qu’à cela ne tienne, Touadéra élu, Ziguélé espère tirer de son ralliement tardif une juste récompense au sein de la nouvelle équipe dirigeante.

ERREUR D’AIGUILLAGE

Pari perdu. Alors qu’il brigue, en mai 2016, la présidence de l’Assemblée nationale, les représentants de la communauté internationale insistent pour qu’un musulman prenne le poste. C’est finalement Karim Meckassoua, candidat malheureux à la présidentielle, bien introduit auprès du ministère de la défense à Paris et proche du président congolais Denis Sassou Nguesso qui prend les commandes du perchoir. Ziguélé devra se contenter de la présidence de la commission de l’économie et des finances.

Les législatives du mois d’avril n’apportent aucune consolation. Avec seulement 9 sièges sur 130, la formation de Ziguélé, le MLPC, sombre derrière le flot de candidats indépendants qui raflent 56 sièges et deux jeunes partis de l’opposition, l’URCA et l’UNDP, qui remportent chacun 10% des suffrages. De piètres résultats qui, murmure-t-on à Bangui, pourraient faire perdre à Martin Ziguélé la présidence du parti.
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