Le Fonds monétaire international a annoncé samedi 28 mai, dans un communiqué, le déblocage d’un soutien financier de 110 millions de dollars sur trois ans en faveur de la Centrafrique.
L’enveloppe est allouée dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC), un dispositif du FMI dédié aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de leur balance des paiements. Elle couvrira une partie des besoins en financement de la Centrafrique qui au total s’élèvent à plus de 200 millions de dollars. L’autre partie de ce montant devrait être couvert par les bailleurs de fonds.
Le FMI prévoit de débloquer une première tranche de quelque 34 millions de dollars dès le 1er juillet, pourvu que le pays continue à faire preuve de bonne gouvernance tel qu’exigé par l’Institution monétaire.
L’Economie de la Centrafrique a été largement touchée par les trois années de conflits communautaires qu’à connu le pays, à la suite du renversement en 2013 de l’ex-président François Bozizé par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka.
Selon le FMI, le gouvernement nouvellement élu, qui a d’énormes défis à relever, «aura pour tâche délicate de concilier une discipline budgétaire durable et une augmentation des dépenses sociales avec une reprise des investissements économiques.»
Pour certains analystes, la Centrafrique pourrait être condamné à survivre, pendant des années, grâce à la «mendicité internationale». Ils expliquent que depuis l’ère du président Jean-Bedel Bokassa qui a régné de 1966 à 1979, aucun chef d’Etat centrafricain ne s’est révélé capable de valoriser les énormes potentialités du pays. Tous se seraient tournés vers l’aide extérieure, et le nouveau président Faustin Touadera ne fera pas le contraire.