C’est ce que révèle une enquête menée par un organe indépendant auprès de la Représentation nationale centrafricaine. 40% des nouveaux députés élus à l’issue des législatives de février dernier seraient analphabètes, ne sachant ni lire ni écrire.
Les élus du peuple ont pour mission première de légiférer, ce qui implique qu’ils étudient, amendent et votent les textes qui régiront et engageront tout un peuple. Mais comment peuvent-ils s’acquitter de cette tâche s’ils ne savent ni lire ni écrire. C’est la question que s’est posé le CNC et qui l’a poussé à s’intéresser de près au niveau scolaire des élus centrafricains. Résultat, ils sont 39 sur les 140 députés à n’avoir pas franchi le cap de l’école primaire ou n’ont jamais mis pied dans une école. Ils ne pourront donc pas, faire le travail pour lequel, ils ont été portés à l’Assemblé Nationale, vu que les débats s’y font en langue officielle, le français.
La même enquête nous apprend en effet que nombre de ces élus sont issus des circonscriptions provinciales et c’est plus leur représentativité locale que leur CV qui leurs ont valu leur élection. Analphabètes; ils sont grands commerçants ou cultivateurs, et séduisent leur électorat par les réalisations dans leurs localités et leur leadership. Mais leur présence à l’hémicycle tourne parfois au gag.
Aussi, un budget de formation aurait été prévu pour relever le niveau des députés concernés. On imagine également que le choix de leur suppléant et de leurs collaborateurs se fera dans l’optique de rétablir l’équilibre.
Waliyullah T.