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Pont St Charles au bord de l’effondrement: « engager 150 millions de fcfa pour sauver ce pont ou 5 milliards pour réaliser un autre » dixit Theodore Jousso, ministre de l’équipement
Publié le mercredi 1 juin 2016  |  Centrafrique Libre
Le
© Autre presse par DR
Le pont saint-Charles
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Bangui le 31 mai 2016. «Chat échaudé craint l’eau froide » Telle est la raison qui a peut être poussé le ministre de l’équipement M. Théodore Jousso à prévenir une catastrophe dans le quartier Lakouanga. Craignant un énième effondrement de l’un de ses ouvrages d’art comme d’autres l’ont été dans un passé récent dans la ville de Bangui, le ministre des transports de l’aviation et de l’équipement M. Théodore Jousso a lancé hier matin les travaux de la réhabilitation du pont de St Charles dans le 2è arrondissement de Bangui.

M. Théodore Jousso était accompagné de Jean Serge Bokassa, ministre de la sécurité et de M. Manon Mathias, Directeur général de l’Office National des Matériels (ONM)

En 2012 les habitants de Bruxelles et des environnants ont en effet assisté les yeux médusés aux écroulements des ponts de Sapéké, et de la cité des Castors-Sica3-Gbakondja.

Notons que les infrastructures routières de la RCA notamment celles de la capitale qui datent de plus de quatre décennies ne bénéficient jamais des travaux d’entretien périodiques comme cela se fait sous d’autres cieux. «Il vaut mieux prévenir que guérir» C’est cet adage qui a visiblement conduit les nouveaux responsables de la RCA à agir pour le bien-être de leurs populations.

Le reporter de Centrafrique libre qui était sur les lieux a tendu le micro à M. le ministre Jousso qui a accepté de s’expliquer en ses termes :

Qu’est ce qui justifie votre présence ici aujourd’hui M. le ministre ?

TJ : Je suis accompagné de mon collègue, le ministre de la Sécurité publique et de l’administration du territoire parce que ce pont c’est toute la population des quartiers environnants qui y passent. A titre préventif sur la très haute instruction du chef de l’Etat nous avons engagé une course contre la montre pour sauver le pont suite aux dégradations que vous observez ici. Donc ce pont possède ce qu’on appelle des appuis ou des semelles. Mais il y a eu érosion due à l’infiltration de l’eau qui donne des dégradations comme vous le voyez.

Nous avons un laboratoire des TP de Centrafrique. Les techniciens ont fait des tests qui ont permis de faire des prélèvements qui nous ont rassurés que le béton qui constitue l’ossature de cet ouvrage est de bonne qualité.

Les mesures prises ont permis de confirmer que le béton du pont était en bon état. Mais ce sont les périphériques qu’il fallait consolider. Les travaux que nous sommes en train de réaliser sont très importants et c’est véritablement une course contre la montre.

C’est parce que nous sommes bientôt en pleine saison de pluie et il faut aller très rapidement. Alors pour gagner cette course les parties les plus difficiles seront réalisées par l’Office National du Matériel avec la technique de préconisation prescrite par le laboratoire. Ensuite nous allons associer les petites et moyennes entreprises qui ont déjà une expérience des travaux à haute intensité de main d’œuvre. On va leur accorder quelques lots sur 20 mètres linéaires le long de cette berge pour pouvoir continuer ce travail et l’achever conformément aux prescriptions pour la protéger et donc protéger la périphérie de cet ouvrage.

Voilà ce que vous pouvez observer aujourd’hui. Le travail consiste à mettre les batardeaux pour assécher une partie du pont afin de permettre aux travaux de se réaliser le plus rapidement possible. Et quand çà sera bien consolidé nous basculerons de l’autre côté, toujours avec la même technique d’assèchement par les batardeaux. On coule du béton armé fortement dosé à 400 mètres cube par KM, fortement ferraillé et nous pourrons donc sauver le pont si Dieu le veut.

Ne pensez-vous pas que c’est une action tardive ?

Oui c’est une action tardive si on peut le dire parce que normalement un ouvrage d’art fait l’objet d’un entretien périodique conséquent et qui est programmé chaque année. Malheureusement pour des raisons diverses budgétaires, trésorerie, ces travaux périodiques d’entretien courant n’ont pu être réalisés depuis une vingtaine d’année. Nous héritons donc de cela et nous apportons des actions correctrices très rapidement pour sauver le pont.

Parce que n’oublions pas que le pont de sapéké était dans la même situation. Il s’est écroulé et là il faut mobiliser 5 milliards de FCFA pour construire un nouveau pont. Donc la course contre la montre, c’est engagé 150 millions de FCFA pour sauver ce pont où 5 milliards pour réaliser un autre . Voilà un peu les enjeux.

Et le délai d’exécution M. le ministre ?

C’est deux mois normalement me disent mes collaborateurs en espérant que vous allez attacher la pluie, comme on le dit dans notre culture.
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