Les autorités de Bangui dans le souci de réduire les violences dans le pays, ont lancé une opération de profilage socio-professionnel des ex-combattants Anti-balaka et des milices en vue de leur réinsertion. Mais celle-ci a du plomb dans l’aile en raison de la réticence de certains combattants.
Le retour à la paix en Centrafrique est loin d’être un long fleuve tranquille. C’est en avril dernier que la campagne " Réduction de violence communautaire " a vu le jour à l’initiative du nouvel exécutif centrafricain avec le soutien de la Minusca. Objectif, identifié et connaitre le profil professionnel de quelques trois mille combattants antibalaka, ex-séléka et éléments d'auto-défense. Il s’agira à terme, de les réintégrer soit dans l’armée, soit dans un un autre secteur afin qu’ils lâchent définitivement les armes et ainsi réduire un tant soit peu, les actes de banditisme qui ont cours à travers le pays.
L’engouement des ex"combattants n’était pas trop au rendez-vous. Mais, la fin de ce mois de mai a vu l’effectivité dudit projet avec dans le quartier Musulman du PK5, le début d’identification de 150 ex-séléka et 350 membres des groupes d'auto-défense. Mais non sans peine. Car des combattants qui faute de s’être signalés dans les temps ne sont pas pris en compte par le projet, menacent son déroulement par des incursions.
Des actes de déstabilisation parfois meurtriers, qui se reproduisent dans tout le pays où la campagne doit avoir lieu. Conséquence, les opérations sont suspendues dans certaines localités.
Malgré la présence de la Minusca et des FACA, plusieurs quartiers et localités de la RCA sont encore aux mains des groupes armés. C’est pour réduire l’influence de ceux-ci que ces opérations ont été lancées en prélude au DDR (Désarmement –Démobilisation- Réinsertion ).
Waliyullah T.