Décidément, les Chinois font l’objet de convoitise partout en Afrique, si bien que certains de nos hommes politiques véreux qui se transforment en planificateurs d’investissements, se bousculent devant leur porte pour, selon leur propre terme, les aider dans leur démarche administrative. Pendant ce temps dans le milieu du banditisme, on se frotte les mains en réfléchissant à la manière dont ces Chinois peuvent être escroqués. C’est dans ce brouillard finalement que 4 personnes d’origine chinoise auraient été escroquées, non pas par les vulgaires bandits mais par des hautes personnalités de la République proches du pouvoir actuel. L’une des victimes d’origine chinoise nous raconte son calvaire en Afrique.
Escroqués à Bangui il y’a quelques semaines, les 4 Chinois ont fait savoir à CNC qu’ils ont déjà déposé une plainte au Tribunal de Grande Instance de Bangui pour escroquerie. Pour cela, ils ont une obligation de réserve vis-a-vis des médias. Mais, l’une de ces victimes surnommée Jacky préfère nous raconter comment elle a été escroquée au Tchad et au Mali avant de mettre ses pieds en Centrafrique.
Très sympathique et détendu, Jacky nous a reçus dans un restaurant au centre ville de Bangui et après une brève histoire sur les femmes chinoise, il nous raconte sa mésaventure au Tchad et au Mali.
Atterri au Tchad vers la fin des années quatre vingt comme investisseur grâce à sa rencontre avec un officiel Tchadien en Chine,il investissait dans l’énergie renouvelable notamment les panneaux solaires. En 1989, il a reçu une commande ferme d’un Ministre tchadien d’un montant de 140 millions de franc CFA assortie du paiement d’un acompte de 30% obligatoire. Acompte versé , livraison et installation effectuées, il ne reste que le paiement définitif de la facture.ce Ministre tchadien refuse catégoriquement de payer la facture d Jacky malgré plusieurs relance faites. Afin de faire peur à Jacky, ce Ministre tchadien ne faisait que menacer de le tuer. Par peur, Jacky quittait le Tchad pour le Bamako au Mali. Une fois arrivé au pays des Bambaras, Jacky veut investir cette fois dans l’exploitation de l’or mais, une fois encore, il s’est retrouvé parmi les escrocs maliens et Chinois. Ils se sont présentés à lui comme des Géologues travaillant pour le Ministère malien des Mines. Afin d’avoir une confirmation technique de la fertilité en or du sol de la surface terrestre attribuée par ces escrocs maliens à Jacky, une prospection s’avère nécessaire, mais ces escrocs ne manquent pas d’imagination. Un jour avant la prospection, ces arnaqueurs Chinois et maliens ont eu l’idée de faire disperser les poudres d’or sur le sol de la surface à prospecter en utilisant une technique inédite de l’arme des chasses. Bourrée dans des minutions de chasses du calibre double zéro, la poudre d’or sera projetée sur une grande surface terrestre après une détonation. Grâce à cette technique, la prospection fut positive et les escrocs, visiblement à l’aise dans leur pratique, ont pu soutirer à Jacky le Chinois près de 85 millions de franc CFA. Un fiasco d’exploitation minière et une perte considérable d’argent escroqué, Jacky quitte le Mali les mains vides pour rentrer dans son pays.
En Chine, Jacky pense toujours à retourner en Afrique, mais cette fois avec d’autres compatriotes Chinois qui veulent investir aussi en Afrique. C’est ainsi que Jacky et ses trois compatriotes Chinois sont arrivés à Bangui en Centrafrique pour, selon leur terme, investir l’exportation du miel centrafricain. Or, ce que Jacky et ses compatriotes ne savaient pas, la Centrafrique regorge aussi des escrocs en col blanc qui les ont fait arnaquer dans leur démarche d’acquisition des produits convoités. Cette fois, l’affaire est entre les mais de la Justice centrafricaine. selon des informations qui circule actuellement à Bangui, le nom de plusieurs Députés ont été cités dans cette affaire dont celui de Thierry VACKATE, Président de la Commission Défense de l’Assemblee Nationale.
En tout cas, cette affaire fait beaucoup dû bruits à Bangui a tel point que les auteurs de cette escroquerie ne seront pas impunis.