Une enquête sur les accusations d'exploitation et d'abus sexuels est en cours dans la préfecture de Kemo, en République centrafricaine
"Jusqu'à présent, l'OIOS nous a informé que plus de 60 des 106 plaignants ont été interrogés par les équipes conjointes", a indiqué M. Dujarric, cité par un communiqué de l'ONU.
"Les entretiens devraient être conclus dans les prochaines semaines", a déclaré M. Dujarric. "Les accusations remontent aux années 2014 et 2015 et les enquêteurs disposent de peu de preuves médicales, judiciaires et physiques, c'est pourquoi leur travail dépend essentiellement des témoignages des victimes et des témoins", a-t-il expliqué.
"La procédure suit son cours mais il faudra du temps pour identifier les auteurs présumés et faire avancer l'enquête", a-t-il reconnu. "Pendant la durée de l'enquête, l'ONU maintiendra huit à dix agents dans cette zone à tout moment".
Par ailleurs, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et leurs partenaires continueront à apporter une assistance médicale, psychosociale et judiciaire sur place, a-t-il indiqué.
L'Association des femmes juristes centrafricaines (AFJC), une organisation partenaire de l'UNICEF, porte assistance à toutes les victimes, mineures ou adultes, au cours des entretiens avec l'OIOS, a-t-il ajouté.
La plupart des accusations concernent les contingents burundais et gabonais stationnés entre 2013 et 2015 dans la région de Kemo, ainsi que la force française Sangaris qui a été présente dans la région à la même période, a indiqué l'ONU.L'ONU a officiellement informé les pays d'origine des troupes de ces inculpations et demandé aux pays d'envoyer immédiatement des enquêteurs pour participer à l'enquête en cours.