Chloé Savourel habite en Bretagne et est élève en seconde. Cette nageuse au Cercle des nageurs du pays de Redon (Ille-et-Vilaine), participera aux Jeux olympiques de Rio en août
Une belle surprise pour la jeune nageuse, qui habite à Rieux, dans le Morbihan, dont le papa est français et la maman centrafricaine. C’est d’ailleurs cette double nationalité qui lui a ouvert les portes de la sélection. "La Centrafrique est un pays qui connaît la guerre et qui, faute de nageurs sur place, s’est tourné vers les binationaux pour être représenté à Rio, explique-t-elle. Ma mère a fait les démarches et j’ai appris il y a peu que je ferais partie de la sélection avec un autre nageur."
Préférence pour le crawl
Chloé Savourel s’entraîne au Cercle des nageurs du pays de Redon. Chloé, qui a déjà participé aux mondiaux de Kazan en Russie pour la Centrafrique et qui aime nager en individuelle, s’est inscrite au club de Redon pour bénéficier des services d’un coach. Une tâche confiée à Mathieu Thomas qui va tenter de faire progresser la jeune nageuse, qui n’a jamais connu d’entraîneur.
"Elle part début août. D’ici là, elle suivra l’entraînement des autres avec des séances spécifiques pour les bases et le perfectionnement. En ce moment, elle tourne autour de 45-50 secondes aux 50 mètres." C’est la distance choisie par sa fédération aux Jeux. C’est aussi celle qu’elle préfère. "J’aime nager avec une préférence pour le crawl, mais la brasse me plaît aussi."
Côtoyer l’élite mondiale
Qu’attend-elle de cette participation aux Jeux olympiques ? Réaliste, Chloé sait qu’elle ne pourra rivaliser, loin s’en faut, avec l’élite mondiale. Mais ce voyage va lui permettre de côtoyer l’élite de la natation, même si elle doit se contenter de ne les croiser que pendant une longueur de bassin. C’est surtout l’occasion pour elle de vivre un grand moment et une belle aventure. Tout cela, bien sûr, sans jamais oublier l’honneur qui lui est fait. "Je suis très impressionnée par ce choix de la Centrafrique, qui nous honore, mes parents et moi. Ce sera une belle expérience, malgré mon stress."
La jeune nageuse, qui fêtera ses 16 ans en juin, va maintenant travailler d’arrache-pied pour gagner de précieuses secondes avec les conseils bénéfiques et sous l’œil exercé de Mathieu Thomas. Un entraîneur qui a fini par y croire et qui ne boude pas son plaisir. "Une qualifiée pour les JO, c’est une première pour le Cercle des nageurs du pays de Redon."