Le ministre centrafricain des Mines, Léopold Mboli Fatrane, a relancé, vendredi au Bureau centrafricain des diamants et or (BCDOR) à Bangui, le processus de commercialisation du diamant centrafricain dont l’embargo a été levé depuis l’année dernière par les Nations unies.
Malgré la mesure onusienne, le processus de Kimberley, organisation qui s’occupe de la traçabilité de la commercialisation, avait retardé la reprise du commerce du diamant centrafricain pour s’assurer effectivement que dans les zones où son exploitation est autorisée les groupes armés n’y sévissent plus et que les miniers ont la liberté d’exercer et de profiter de cette ressource.
Selon le ministre Léopold Mboli Fatrane, après plusieurs mois d’observation, le processus de Kimberley a autorisé la reprise du commerce des diamants centrafricains exclusivement dans la zone sud-ouest où l’exploitation de ces pierres précieuses ne permet plus d’alimenter les violences.
Cependant l’embargo reste en vigueur dans les autres zones du pays plus précisément au centre et à l’est du pays où les groupes armés sont encore très actifs.
A la veille de la prise du pouvoir par les rebelles de la Séléka qui affirmaient que c’est grâce à la commercialisation des diamant et de l’or qu’ils s’achètent les armes, le processus de Kimberley avait interdit la vente du diamant centrafricain sur le marché mondial.
Cette mesure a plongé l’économie centrafricaine dans une situation difficile du fait qu’une grande majorité des Centrafricains vivent de l’exploitation de ces pierres précieuses.
Ainsi, la nouvelle autorisation est une bouffée d’oxygène pour l’Etat qui va enfin disposer des ressources additionnelles pour faire face à ses obligations.