Hier devant le stade de l’Amitié à Bangui, les Autorités du pays ont finalement compris que le désarmement n’est plus une nécessité mais une obligation. Le mauvais souvenir de cette guerre civile qu’on croyait dépassée revient subitement dans la tête de tout le monde à travers les agitations d’hier. Que s’est-il passé réellement?
Hier vers 15 heures, je suis arrivée au stade de l’Amitié pour suivre le match de Centrafrique contre Angola comme tout le monde, malheureusement le stade était déjà plein à craquer. Je suis restée dehors avec des amies et suivre le match à la radio sur mon téléphone. A l’extérieur du stade, j’ai vu un Pick-Up de couleur blanche double cabines stationné avec deux personnes anonymes à bord, l’une en cabine côté chauffeur et l’autre derrière côté bagage. En même temps à côté, un groupe des jeunes d’une trentaine des personnes se moquaient de ces deux personnes anonymes à bord de ce Pick-Up. Dans le stade, le match vient de terminer et un jeune homme accompagné de sa copine se sont précipités dehors pour sortir du stade. Au même moment, le groupe des jeunes qui se moquaient de ces deux personnes à bord du Pick-Up double cabines blanc commençaient à les jeter avec des cailloux et le jeune homme qui vient de sortir du stade en courant passait juste à côté du Pick-Up blanc.
Pris de panique, le passager debout dans le Pick-Up tire à bout portant dans la tête de ce jeune homme qui passait seulement en courant. En le voyant tombé à terre, sa copine ou sa sœur commençait à crier au secours mais personne n’osait approcher le corps de ce jeune. Ensuite le Pick-Up démarrait et roulait tout doucement et s’éclipsait en direction de l’hôpital communautaire sur l’avenue des Martyrs.
Choqués, les supporters présents ont manifesté leur colère, d’abord contre les policiers et militaires présents sur le lieu du drame et qui n’ont pas agi pour arrêter l’auteur de ce crime, puis contre les Autorités présentes également au stade hier.
Afin de disperser les manifestants qui barricadait partout, les policiers et Gendarmes ont tiré en l’air faisant beaucoup des blessés. Pour l’heure, on ignore le nombre des blessés.
Gisèle MOLOMA