Bangui — Un atelier sur « l’Etat des lieux et les leçons apprises sur la participation des femmes en tant que candidates aux élections de sortie de crise en RCA » c’est ouvert mardi 7 juin à Bangui. Organisé par ONU-FEMME, PNUD et la Minusca, cet atelier vise à recenser les difficultés rencontrées par les femmes candidates centrafricaines afin de formuler des programmes d’appui à long terme.
Il s’agit d’une assise de trois jours à laquelle, des femmes élues à l’Assemblée Nationale, des candidates déchues aux élections, des représentantes de la société civile et des journalistes, conviés pour partager leurs expériences, les difficultés rencontrées, les leçons apprises.
D’après Aboubakar Koulibaly Représentant Résident ai du PNUD, cet atelier permet à tous les participants d’évaluer la participation des femmes au processus électoral, « la Centrafrique est à un carrefour important, il est important que le rôle des femmes soit renforcé pour qu’elles apportent non seulement leur contribution mais leur capacité à transcender les divergences qui conduisent très souvent aux conflits meurtriers que nous rencontrons en Afrique » a-t-il expliqué.
La présidente de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) Marie-Madeleine N’Kouet Hoornaert facilitatrice à cet atelier, demande aux femmes centrafricaines de ne pas baisser les bras et aux participantes d’être participatives et attentives pendant l’atelier, «je demanderai aux candidates non élues de ne pas perdre espoir. J’ai fait un plaidoyer auprès du PNUD et de l’ONU-FEMME pour renforcer leur capacité, les accompagner à être compétitives. Dans notre feuille de route au niveau de l’ANE, nous avons des élections locales, les élections sénatoriales qui arrivent. Donc, ces femmes peuvent également se présenter et compétir pour représenter la femme au même niveau que les hommes ».
Plusieurs thèmes vont émailler cet atelier qui sera interactif et participatif d’après Donia Ben Romdhane, experte Elections et Participation politique à ONU-FEMME, « les travaux se feront en groupe sur les idées qu’on voudrait travailler. Précisément, identifier les différents obstacles que les femmes ont rencontrés durant les différentes phases du processus électoral, les problèmes et les défis qu’elles ont rencontrés et qui émanent du cadre légal, avoir aussi une idée sur le genre d’appui qu’elles ont eu et à la fin travailler sur les recommandations qu’elles même vont présenter pour qu’on puisse développer par la suite un programme exhaustif d’appui à la participation politique des femmes en République Centrafricaine ».
Trois honorables femmes venues de la Guinée, du Congo et du Cameroun sont également conviées à cette assise qui prendra fin jeudi 09 juin 2016.