L’Union Sacrée du Peuple Centrafricain (USPC), Mouvement citoyen d’Action pacifique et résolue, tout en félicitant les Fauves de Gbazabangui pour leur victoire héroïque, tient à s’associer à la douleur de la famille du jeune homme abattu au sortir du stade de Bangui, ce 5 juin, par un élément de la composante rwandaise de la MINUSCA.
L’USPC a pris connaissance du communiqué publié par ladite MINUSCA ce jour, 6 juin, dans les termes suivant :
« La MINUSCA déplore le décès d’un civil centrafricain survenu au cours d’un incident pendant lequel une foule agitée a pris à partie son bataillon affecté à la sécurité présidentielle. Lors de l’altercation, un civil a trouvé la mort, touché par une balle. Une enquête a été immédiatement initiée sur les circonstances de l’incident. La Mission voudrait d’ores et déjà préciser que le décès de ce civil n’est en aucun cas lié à des considérations religieuses ».
L’USPC, enfin, note que, selon des informations provenant de sources crédibles, l’auteur du coup de feu mortel, arrêté en situation de flagrant délit et placé en garde à vue à la Section de Recherche et d’Investigation (SRI) de Bangui, aurait été libéré ce 6 juin sur exigence de la MINUSCA.
L’USPC qui, depuis sa naissance le 29 septembre 2015, s’est constamment élevé contre les exactions touchant à la vie et à la sécurité des populations sur le territoire centrafricain, s’élève avec force contre cette « libération » et, de la même manière qu’elle a condamné la « libération » du chef de guerre Abdoulaye Hissène, condamne celle de ce soldat de la MINUSCA, fut-il membre de la Garde présidentielle.
Au surplus, l’USPC trouve plus que préoccupant le silence des autorités, ainsi que celui des leaders politiques, à chaque fois qu’il y a pareille exaction.
L’USPC affirme qu’il ne saurait y avoir en République centrafricaine deux poids / deux mesures pour un même type d’agissement criminel ; aucune différence de traitement entre les meurtriers ayant commis leur forfait sur le territoire de la République centrafricaine, aussi bien quant aux poursuites que quant aux peines infligées.
En conséquence de quoi, l’USPC :
s’insurge contre tout privilège qui serait accordé à un présumé criminel, pour des motifs tenant notamment à sa nationalité étrangère, à son appartenance à une organisation internationale, ou à la nature du crime commis ;
appelle les autorités centrafricaines, premiers responsables de la sécurité de la population et pour la répression des crimes commis sur celle-ci, à prendre d’urgence toutes mesures nécessaires pour que l’auteur du coup de feu mortel contre ce jeune centrafricain soit traité comme toute personne ayant à répondre de ce type d’exaction.
se réserve, notamment à travers sa plateforme « Juristes contre l’impunité en République centrafricaine (JCI-RCA) », d’introduire toute action visant à faire sanctionner comme il se doit ce crime odieux.
Afin que nul, ayant attenté à la vie et à l’intégrité d’une personne sur le sol centrafricain, ne soit soustrait aux rigueurs de l’administration de la justice, pour quelque raison que ce soit.
Le Bureau de l’USPC
Jean-François AKANDJI-KOMBÉ, Adolphe PAKOUA, Prudence MAIDOU, Laurent GONDOLA, Guy José KOSSA, Freddy Sylvère OUILIDAN