Le Premier ministre centrafricain Simplice Sarandji a sollicité ce vendredi 10 juin un vote de confiance des députés après avoir prononcé sa déclaration de politique générale et répondu à leurs questions. Sur les 120 députés présents, 119 ont voté pour. Mais derrière cet unanimisme politique se cache la peur d’un retour en arrière.
C’est l’union sacrée derrière Simplice Sarandji et le président Faustin-Archange Touadéra. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’un blanc-seing est accordé au gouvernement. L’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) d’Anicet-Georges Dologuélé avait ainsi demandé au Premier ministre de chiffrer sa copie, faisant planer le doute sur son vote, pour finalement revenir à de bons sentiments au nom de cette union sacrée.
D’autres groupes parlementaires ont eu des propos durs, voire menaçants. Plusieurs députés ont interpellé Simplice Sarandji sur le réarmement des Forces armées centrafricaines. Le Premier ministre a déclaré que le processus serait long et a souligné l’importance du DDR (le programme de désarmement, démobilisation, réinsertion).Comme le dit un observateur, c’est « l’intérêt de la Centrafrique qui a prévalu ».
L’union sacrée derrière Simplice Sarandji cache mal les attentes et les doutes
Le chef du gouvernement, dans ses réponses aux députés, a rappelé ses priorités: la sécurité et la paix, la cohésion sociale, la relance de l’économie, la bonne gouvernance. A plusieurs reprises, il a été applaudi, quand il évoquait la lutte contre la corruption, le vivre ensemble. Là les députés du Nord ont mis en garde le gouvernement : que l’histoire ne se répète pas,
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