Dans la Drôme, les Spahis de Valence repartent en Centrafrique pour quatre mois. Environ 200 hommes, chargés de mettre fin à l'opération Sangaris. Les Saphis vont assurer des missions de patrouille et défense, tout en organisant le départ du pays.
Les Spahis de Valence ont refait leur paquetage. Ils ont pris l'avion mardi soir pour Bangui, où ils vont rester quatre mois. Environ 200 hommes, pour mettre fin à l'opération Sangaris, qui avait débuté il y a deux ans et demi. Depuis, le pays a élu un président et le calme est revenu dans la capitale. L'objectif fixé par François Hollande, c'est de quitter la Centrafrique avant la fin de l'année 2016. Mais ça ne vas pas se faire à la va vite.
"Ce n'est pas parce que la situation est plus calme que les combats ne peuvent pas reprendre" - Capitaine Jérémy, commandant de l'escadron de Spahis en Centrafrique.
A Bangui, il y aura un escadron de Spahis, composé de cinq pelotons : un de logistique et quatre de combats. Pourquoi de combat si la mission Sangaris est un succès ? Parce que la stabilisation du pays prend du temps. "C'est pas parce que la situation est plus calme qu'elle n'est pas volatile et que les combats ne peuvent pas reprendre", explique la capitaine Jérémy, qui va commander l'escadron de Spahis en Centrafrique. "Il faut toujours se tenir près à reprendre les armes."
La Centrafrique ne sera pas laissée à l'abandon
Les Saphis vont donc assurer des missions de patrouille et de défense de lieux. Parfois de manière autonome, parfois avec les autres forces présentes sur place. "Le pays ne sera pas laisser à l'abandon", ajoute le capitaine Jérémy. "Sur place il y a aussi 11 000 hommes de la missions de l'ONU, la Minusca, et la force européenne, qui se charge de la formation des soldats centrafricains."
L'autre volet de cette dernière mission des Spahis en Centrafrique, c'est la logistique. Avec la fin de l'opération Sangaris, les forces françaises engagées doivent ramener leur matériel. "Il y a quelques véhicules, mais aussi beaucoup d'autres choses", explique le colonel Maxime Do-Tran, le chef de corps du régiment des Spahis. "Sur un théâtre d'opération, il faut se nourrir, se laver... il y a tous les domaines puisque nous sommes une force autonome." Au total, plus de 400 Spahis auront participé à l'opération Sangaris.