L'enquête sur la mort de deux civils à Bangui en 2015 lors d'une opération de Casques bleus, a abouti à une impasse en raison de l'impossibilité de déterminer la responsabilité des forces onusiennes.
Les deux civils -- un père et son fils adolescent -- ont été abattus le 3 août, au lendemain d'une opération de police des Casques bleus dans le même quartier, qui avait coûté la vie à un soldat camerounais et en avait blessé plusieurs autres.
"La commission d'enquête n'a pas été en mesure d'établir l'origine des coups de feu qui ont tué les deux civils centrafricains", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.
La commission a en revanche souligné qu'il y avait eu des erreurs commises dans la manière de mener l'opération, pendant laquelle les deux hommes sont morts, et a fait des recommandations sur la meilleure façon de procéder à des arrestations.
L'ONG Amnesty International a trouvé des témoins qui ont affirmé que le père avait été tué de dos alors qu'il essayait de mettre en garde sa fille. Son fils a été abattu de face en venant porter secours à son père.
L'enquête a aussi permis de déterminer que des tirs visaient les Casques bleus.
La mission de l'ONU en Centrafrique, la Minusca, fait l'objet de nombreuses accusations d'exactions, de viols et de proxénétisme.
Quelque 12.000 hommes servent dans la Minusca, qui a pris le relais d'une force de maintien de la paix de l'Union africaine en septembre 2014.