Une nouvelle vague de violences en République centrafricaine a entraîné cette semaine la mort de plusieurs civils et le déplacement de milliers d'habitants vers les pays voisins
La recrudescence des attaques et des représailles entre des groupes soutenus par les milices chrétiennes anti-balaka d'un côté, et des combattants musulmans de l'autre, a eu lieu à Ngaoundaye, une ville située à 500 km au nord de la capitale Bangui, selon la mission de maintien de la paix de l'Onu
(Minusca).
La République centrafricaine est plongée dans le chaos depuis que les rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, ont pris le pouvoir à Bangui en mars 2013. Un cinquième de la population a dû quitter son domicile à cause des violences. Le pays, contrôlé par des chefs de guerre, est dans les faits divisé en deux.
Près de 500.000 Centrafricains sont partis vers les pays frontaliers comme le Tchad, le Cameroun ou la République démocratique du Congo, selon l'Office pour la coordination des affaires humanitaires de l'Onu (Ocha). Quelque 400.000 sont
déplacés à l'intérieur du pays.
L'Ocha a ajouté que 2,3 millions de personnes, la moitié de la population, ont besoin en urgence d'une aide humanitaire, de plus en plus difficile à apporter.
"Cette escalade de la violence entraîne de nouveaux besoins humanitaires pour la République centrafricaine alors que l'insécurité rend le travail des bénévoles encore plus complexe", a déclaré dans un communiqué Michel Yao, coordinateur de la mission humanitaire dans le pays.
Médecins sans frontières (MSF) a dû suspendre ses opérations dans l'ouest du pays le mois dernier après la mort d'un de ses employés dans une embuscade.
Le nouveau président, Faustin-Archange Touadéra, a été élu en mars avec pour mission de mettre fin à l'insécurité dans le pays.