Bangui – La Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) est fortement préoccupée par l’escalade de la violence constatée depuis le 10 juin 2016 à Ngaoundaye, Préfecture de l’Ouham Pendé, à l’Ouest du pays. Une suite d’attaques et de représailles entre les groupes d’auto-défense soutenus par les Anti-balaka et les éleveurs transhumants soutenus par les ex-Seleka a gravement détérioré la situation sécuritaire.
Les combats ont occasionné un déplacement important de population civile. Un certain nombre a également trouvé refuge à la paroisse de Ngaoundaye et d’autres ont regagné le Cameroun. Des maisons ont été brulées et des biens saccagées. La MINUSCA condamne dans les termes les plus fermes cette flambée violence dont l’impact est dévastateur sur les civils.
La Mission appelle les groupes armés et les mouvements qui leurs sont affiliés, à mettre l’intérêt des civils au-dessus de toute autre considération. La MINUSCA réitère sa disponibilité, en collaboration avec le Gouvernement centrafricain et les acteurs impliqués dans ces incidents, à trouver une solution à cette crise liée au problème majeur de la transhumance.
En réponse à l’escalade de la violence, la Force de la MINUSCA, s’est interposée entre les belligérants. Le dispositif sécuritaire a été renforcé à Ngaoundaye et dans ses environs. La MINUSCA planifie d’envoyer davantage de renforts dans la zone affectée, notamment aux frontières avec le Tchad et le Cameroun.
La MINUSCA réaffirme sa détermination à faire régner la stabilité et la sécurité en Centrafrique et à protéger la liberté de mouvement des communautés. Elle demeure disposée à apporter tout l’appui nécessaire afin de mener des enquêtes visant à identifier les instigateurs des troubles qui devront répondre de leurs actes devant la justice.