Abdoulaye Bathily, le représentant du secrétaire général de l’Onu en Afrique centrale, a présenté le 10e rapport de l’Onu sur la situation en Afrique centrale et sur les activités du Bureau régional des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca). C’était le 15 juin 2016, au siège de l’institution internationale à New York, aux Etats-Unis.
Le 10e rapport de l’Onu sur la situation en Afrique centrale et sur les activités du Bureau régional des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca), a été présenté le 15 juin dernier à New York par le patron de l’Unoca, Abdoulaye Bathily. Il est composé de quatre principales parties comprenant des observations et des recommandations pour l’Onu et pour les dirigeants locaux, relatifs aux tendances et faits nouveaux sur le plan politique et en matière de paix et de sécurité dans la sous-région.
Le rapport présenté par Abdoulaye Bathily au Conseil de sécurité des Nations-Unies a évoqué la situation du Gabon, notamment la déclaration de candidature du président Ali Bongo Ondimba en février dernier à sa propre succession à l’élection présidentielle du 27 août prochain. La candidature de Jean Ping est également citée, ainsi que celle de Guy Nzouba Ndama après sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale, parlant ainsi de la situation du Gabon. Il évoque également la naissance du groupement Héritage et Modernité et l’exclusion de ses ténors du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir).
«La situation politique dans la sous-région a continué d’être dominée par des processus électoraux qui ont souvent fait apparaître des tensions», a mentionné Abdoulaye Bathily dans son rapport.
Le représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale a par ailleurs appelé les acteurs politiques à un dialogue constructif sur les questions d’intérêt national, des consultations approfondies tant avec ces acteurs qu’avec les diplomates accrédités dans le pays, ceci dans le souci d’une élection paisible et transparente.
Le rapport a tablé que les difficultés économiques de la sous-région occasionnées en grande partie par la baisse des prix des matières premières, ont entraîné des rétractations dans les domaines des activités commerciales, des réductions des subventions et des problèmes dans le paiement des salaires. Ce qui a provoqué de vives tensions sociales dans plusieurs Etats.
«En décembre, des enseignants du Gabon ont entamé une grève d’un mois, exigeant le paiement de diverses primes et du solde impayé de leurs salaires de 2014 et 2015», a rappelé Abdoulaye Bathily.
La situation humanitaire, quant à elle, a été jugée préoccupante au vu des difficultés multiformes rencontrées en Centrafrique, en proie à une des crises les plus graves au monde en matière de protection civile ainsi que les menaces grandissantes du groupe Boko Haram et de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). La situation peu reluisante du Tchad avec plus d’un million de personnes plongées dans l’insécurité alimentaire en 2016, dans la région des Grands Lacs, et les crises persistantes au Burundi et en République démocratique du Congo (RDC) ont également été relevés dans le rapport.
«Les Etats de la sous-région ont continué à coopérer avec l’Onu et d’autres organes conventionnels des droits de l’homme», rappelle un extrait du rapport concernant la situation des droits de l’homme. Le Tchad a déposé un instrument de ratification du Protocole sur la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, une des solutions que les autres pays pourraient s’inspirer.
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