Signe de l'insécurité qui persiste en Centrafrique, un chauffeur d'un convoi de Médecins sans frontières a été tué vendredi 17 juin dans le centre-est du pays lors d'une attaque menée par des individu
Un autre chauffeur de MSF avait déjà été tué dans des circonstances similaires, dans le Nord, en mai dernier, ce qui avait entraîné la suspension des activités de l'ONG dans cette région.
Cette fois, le convoi qui a été attaqué acheminait du matériel non médical et du carburant de Bangui vers les projets de l'ONG à Bangassou. Les précisions de Thierry Dumont, le chef de mission MSF en Centrafrique : "On sait que l'équipage des deux camions a été arrêté par deux hommes qui étaient à moto, armés d'armes automatiques et malheureusement, l'un de ces hommes a tiré sur l'un des chauffeurs qui était au volant et l'a abattu. Aucune idée de la raison qui a pu le pousser à commettre cet acte. Ce qu'on peut remarquer d'une façon générale, c'est que les camions de marchandises ou les véhicules d'organisations humanitaires sont des cibles économiques. On transporte des biens, les gens ont un peu d'argent sur eux, téléphone, ordinateur."
Malgré ce drame, MSF compte maintenir sa présence en Centrafrique. "Les services médicaux que nous apportons couvrent à peu près un quart de la population. Si MSF devait se retirer de la Centrafrique, cela voudrait dire que tous ces gens n'auraient plus accès à des soins de santé de qualité et gratuits. Nous devons rester en Centrafrique."