Depuis hier matin, les affrontements ont repris dans la ville de Batangafo à quelques 360 km au Nord-Ouest de Bangui entre deux factions rivales de l’ex-coalition Séléka. Bilan provisoire, six morts et une dizaine des blessés.
En Centrafrique, l’insécurité gagne du terrain petit à petit et les cris au complot ont repris en dépit des efforts fournis par la Communauté Internationale afin de ramener dans ce grand et beau pays d’Afrique centrale dans le concert des Nations. Après les villes de Ngaoundaye, de Bang et de Koui dans la Préfecture de l’Ouham-Péndé, c’est au tour des villes de Kabo, Batangafo et Ouandago dans les préfectures de l’Ouham et de la Nana-Gribizi d’embrumer.
Avant-hier dans le village de Ouandago à 70 km de Kaga-Bandoro, les deux factions de l’ex-coalition Séléka se sont affrontées suite à une dispute sur le partage des bœufs volés. Les éléments Séléka sous le commandement du Général Ali DARRAS n’ont pas accepté le vol de leur bétail par ceux de la Séléka sous le commandement du Général ALKATIM, puis s’en suivent des violents affrontements entre eux pendant toute la journée du dimanche 19 juin. Choqués, les éléments de la Séléka du Général ALKATIM basés à Batangafo ont voulu désarmer ceux de la branche Ali DARRAS de force, mais devant le refus de ces derniers d’obtempérer, plusieurs échanges de tirs à l’arme lourde et des mitraillettes se font entendre dans cette ville de Batangafo hier lundi 20 juin toute la matinée.
Hier c’est la capitale Bangui dans l’Ompella M’Poko qui renoue avec la violence.
Pour l’heure, le bilan provisoire est de 21 morts et plus de 60 blessés dans les affrontements de Ouandago, Batangafo et Bangui.