Les six policiers avaient été la cible d'une attaque présentée comme un acte de représailles mené par un groupe armé dirigé par un certain Aroun Ngueï, ex-chef de guerre issu de l'ancienne rébellion, suite à l'interpellation la veille vendredi par la police dans cette zone d'un groupe de combattants Peuls en possession d'armes de combat dont des Kalachnikovs, selon des sources policières.
L'échange de tirs avec les Casques bleus de la MINUSCA lundi après-midi a été défavorable au groupe armé, qui a enregistré un bilan lourd.
Selon une source de la Croix-Rouge centrafricaine contactée par Xinhua, "onze corps" de membres de cette organisation ont été ramassés au terme de cet accrochage déposés à la mosquée centrale de Bangui, notamment située à PK5.
L'Hôpital général de cette ville, lui, a accueilli 36 blessés dont certains dans un état grave. Parmi ces victimes, six n'ont pas survécu à leurs blessures, ont aussi rapporté au lendemain de ces incidents mardi des sources au sein de cette formation hospitalière.
Dans les rangs de la MINUSCA, l'on dénombre plutôt un blessé.
Grâce à une négociation menée par Hamadou Bakirou, député de Bambari (Centre) à l'Assemblée nationale, les six policiers captifs ont quant à eux été libérés mardi après-midi, a en outre appris Xinhua.
Les hommes d'Aroun Ngueï font partie des groupes armés qui continuent d'entraver le retour à la paix et la stabilité à Bangui et d'autres villes centrafricaines en dépit de la désignation, lors d'un scrutin démocratique, à la tête de l'Etat, d'un nouveau exécutif conduit par Faustin Archange Touadera ainsi que d'un nouveau Parlement.
Ils s'étaient déjà affrontés à la force onusienne en septembre 2015, tuant un Casque bleu camerounais, selon le bilan officiel.
Au même moment, la gendarmerie nationale centrafricaine annonce une attaque d'une autre faction des ex-rebelles de la Seleka qui a causé plus de quinze morts dans le Nord.