6 policiers enlevés par des hommes armés samedi ont été relâchés ce mardi après des négociations menées par la MINUSCA et le gouvernement avec les ravisseurs.
C'est aux environs de 17 h que le député de Bambari 1, Amadou Aboubakar Kabirou, qui a mené les négociations, a confirmé dans une interview téléphonique que les six policiers ont été finalement libérés par leurs ravisseurs.
Une source gouvernementale a également confirmé la libération des otages après trois jours de négociations avec les ravisseurs. Les policiers ont été enlevés samedi par des hommes armés alors qu'ils étaient en service dans le 3e arrondissement de Bangui.
Lundi, les ravisseurs ont tenté une attaque contre le commissariat du 3e arrondissement, mais ils ont été repoussés par les forces de sécurité nationale et internationale. Le bilan exact n'est pas encore connu. Des sources hospitalières parlent de 16 personnes tuées, une vingtaine d'autres blessées. Dans un communiqué publié ce mardi , la MINUSCA a parlé d'au moins trois assaillants tués, trois autres arrêtés et un casque bleu grièvement blessé. Jusqu'à présent, peu d'informations circulent sur l'identité de ces ravisseurs.
Selon des sources concordantes, le cerveau de ce kidnapping serait un Centrafricain de confession musulmane et répondant au nom de Gaye. Il avait tenu en échec les soldats de la MINUSCA au cours d'une intervention en 2015 au KM 5 dans le 3e arrondissement de Bangui.
Saint
Le 3ème arrondissement est paralysé depuis dimanche suite cet enlèvement.Toutes les boutiques sont restées fermées jusqu'à ce mardi soir. Certains habitants ont dû fuir pour des raisons de sécurité. Lundi après-midi, des armes ont retenti pendant plusieurs heures, suite à une attaque menée par les forces nationales et internationales contre les ex ravisseurs pour obtenir la libération des ex otages.
Sur l'avenue Koudoukou dans le 3e arrondissement, aucun véhicule ne circulait, hormis ceux des forces de sécurité . « Nous sommes totalement privés de notre liberté, nous ne savons à quel saint nous vouer, » déclare un habitant , joint au téléphone lundi matin.
Les conséquences ne se limitent pas seulement au Km 5. Certains habitants de Bangui ont peur de vaquer librement à leurs occupations. Les administrations ferment plus tôt que prévu.
Ce n'est pas la première fois que des Centrafricains sont pris en otages par des ravisseurs ayant des revendications. L'ex ministre de la Jeunesse et des Sports, Armel Ningatoluom Sayo, la Française Claudia Priest et bien d'autres ont été enlevés par des ex combattants avant d'être relâchés.