BANGUI — Les activités au km5 restent paralysées. C’est un constat fait dans la journée par le RJDH.
La circulation en direction du km5 est rare. Seuls les véhicules des Nations-Unies font les navettes entre ce secteur et le centre-ville. Un chauffeur de taxi rencontré sur le pont Jackson dit s’être arrêté à ce niveau par mesure de sécurité « depuis la tension, nous nous arrêtons au niveau du pont qui est à huit cent mètres du km5. Ceci par mesure de sécurité car nous ne maîtrisons pas ce qui se passe là-bas » confie-t-il avant de faire demi-tour en direction du centre-ville.
Le calme est lourd à partir du pont jusqu’au km5 où les activités commerciales sont au ralenti. La majorité des boutiques sont fermées. Un commerçant qui a ouvert sa boutique s’inquiète des conséquences de ces violences sur son commerce « depuis trois jours aujourd’hui, nos activités sont paralysées. Les gens ne rentrent pas au km5 comme d’habitude et cela joue sur nos activités commerciales. Je suis venu ouvrir pour voir si je peux avoir quelques clients mais rien » raconte ce dernier qui a l’air déçu.
Au commissariat du port, c’est le désert. Quelques jeunes du secteur réunis en petits groupes discutent sur la situation. Interrogés par le RJDH sur la situation, aucun n’a souhaité répondre. L’entrée du commissariat est contrôlée par les éléments mauritaniens de la Minusca qui ont positionné un blindé. A l’intérieur deux chars de guerre sur lesquels sont placés des tireurs. Un casque bleu a demandé à l’équipe du RJDH de quitter le secteur « c’est risquant de rester ici. Tout peut arriver à tout moment, je vous propose de quitter les lieux » a conseillé ce militaire onusien aux journalistes du RJDH.
C’est depuis lundi que le km5, dans le 3ème arrondissement est paralysé suite à l’enlèvement de six policiers par un groupe armé commandé par un certain Issa alias 50-50.