La justice française a ouvert la semaine dernière, une nouvelle enquête contre des soldats de la force Sangaris, soupçonnés d’avoir passé à tabac deux Centrafricains, en 2014 à Bangui, en République centrafricaine (RCA), ou d’avoir «laissé faire».
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, notamment pour «violences volontaires en réunion», «menaces avec armes» et «non-assistance à victime», une nouvelle affaire dans laquelle sont impliqués des soldats de l’armée française déjà mêlés à de récents scandales d’abus sexuels.
Des soldats du deuxième régiment d’Infanterie de Marine, basé dans l’ouest de la France, auraient commis ou laissé commettre de graves sévices physiques sur deux ressortissants centrafricains dans un poste de contrôle du PK 12, à Bangui, dans les premières semaines de 2014.
Début juin, « au vu de la gravité des faits », le ministère de la Défense « avait pris des mesures de suspension » à l’encontre de cinq militaires. Quatre autres ont aussi été sanctionnés, car « ayant eu connaissance des faits, ils n’en ont pas rendu compte », a dit le ministère de la Défense.
Cette affaire de passage à tabac est « sans aucune connotation sexuelle », a précisé un proche du même ministère cité par Ouest-France, le journal qui avait révélé l’affaire.
La force Sangaris est déjà mise en cause dans des scandales d’abus ou d’exploitation sexuelle présumés, et à ce sujet, trois enquêtes judiciaires sont en cours à Paris. Cinq militaires ont été entendus dans ce cadre, mais pour l’instant aucun n’a été mis en examen.